À moins d'un jeu de coulisses, la prochaine session de l'APW pourrait se pencher sur l'état « désastreux » du secteur des travaux publics dans la wilaya. Le président de la commission « équipements et urbanisme » de l'assemblée nous a fait savoir que l'examen de ce dossier s'impose du fait notamment « des retards dans la réalisation des ouvrages, des déformations de certaines routes nouvellement inaugurées et de l'état de dégradation avancée du réseau routier urbain ». La demande de l'élu est d'autant plus justifiée que des réclamations fusent de tous les coins de la wilaya pour dénoncer « le mauvais état des projets et les lenteurs dans l'exécution de travaux, notamment des ponts et autres passages ». Les exemples à ce propos sont légion ; on cite le cas des cinq ouvrages à la traîne depuis 2005 sur la route du littoral de Beni Haoua et sur la nouvelle voie de contournement de la ville de Chlef, à proximité du marché de gros des fruits et légumes. En dépit des répercussions négatives d'une telle situation, les entreprises concernées n'ont pas été inquiétées et continuent les travaux au même rythme. La qualité des travaux n'est pas en reste puisque le constat est des plus catastrophiques avec des routes déformées et parsemées de glissements de terrain. Le cas le plus frappant est celui de la route nouvellement goudronnée (à coups de milliards de centimes), dans la cité des 500 Logements, à la périphérie de la ville de Chlef. Les trous béants perturbent sérieusement la circulation et représentent un grand danger pour les usagers. Cette situation dure depuis septembre 2005 dans l'indifférence des pouvoirs publics. « Le revêtement en question a été réalisé à l'occasion du passage du Président de la République dans la région, mais il s'est dégradé juste après, ne résistant pas aux premières chutes de pluie », déclarent des habitants de ladite cité. Des gens très au fait de la gestion du secteur mettent en cause le choix des entreprises de réalisation et la qualité des travaux. Ils dénoncent également le laxisme et le laisser-aller des services techniques.