Une semaine après la rentrée universitaire, les étudiants de la faculté de médecine de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou ont observé hier une grève qui risque de perdurer. Lors d'une assemblée générale tenue au sein de leur faculté la même journée, les étudiants ont débattu des problèmes liés à leur pédagogie. Ils ont également élaboré une plateforme de revendications qu'ils vont transmettre au doyen de la faculté. D'ailleurs, au terme de cette rencontre, une délégation a été désignée pour remettre la plateforme des étudiants aux responsables concernés. Cette frange de la communauté estudiantine revendique en effet essentiellement le maintien du système de rachat et l'abrogation de la note éliminatoire pour les étudiants ayant une moyenne générale supérieure à 10 sur 20. Cela, selon eux, afin de raccourcir le cursus universitaire des études médicales déjà trop long. Les protestataires exigent aussi une prise en charge effective durant les périodes de leurs stages au niveau du CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou. « A l'hôpital, on fait dans la théorie, alors que la pratique, chose indispensable à une bonne formation médicale, est quasiment absente », estime une étudiante. Sur un autre volet, les grévistes déplorent le désengagement de l'administration de leur faculté dans la prise en charge de la photocopie des polycopiés des cours. Pourtant, ajoutent les mêmes étudiants, leur faculté est dotée d'une salle de tirage. Ils ont illustré leurs propos par le module de pédiatrie, qui présente une cinquantaine de cours d'une dizaine de pages chacun, que les étudiants sont contraints de payer avec des sommes conséquentes pour les photocopier en dehors de la faculté. Les étudiants de la 5e année, quant à eux, ont signalé des problèmes rencontrés dans certains modules, notamment celui de gynécologie. L'argument de l'administration de la faculté de médecine concernant l'annulation du système de rachat est d'élever le niveau des étudiants, indique-t-on lors du rassemblement. Toutefois, les étudiants estiment qu'un bon niveau d'études passe par une meilleure prise en charge sur le plan théorique, mais surtout sur le plan pratique. « Qu'on nous offre une assistance et un encadrement indispensables pour l'accomplissement d'un cursus aussi long et difficile ! Qu'on nous instaure aussi un climat de confiance et de complémentarité entre étudiants et administration ! », clame Mohand Amokrane, étudiant à la même faculté. A propos du système de la note éliminatoire, d'autres cas sont à signaler dans d'autres facultés telles que le département de français où un étudiant a été recalé à cause d'une note éliminatoire, alors qu'il a obtenu la moyenne exigée pour le passage à l'année supérieure