Chiffres n Avec plus de 40 000 étudiants inscrits, l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou figure parmi les plus importantes du pays. Depuis sa création, en 1976, elle a connu une véritable croissance sur tous les plans. A titre illustratif, le nombre d'étudiants qui était de 400 à son ouverture, a connu une véritable «explosion» pour atteindre aujourd'hui plus de 40 000 étudiants. Ce qui veut dire que leur nombre a été multiplié par plus de 100, en l'espace de trente ans seulement. Les étudiants inscrits sont répartis à travers les 8 facultés que compte l'université et qui sont structurées en 29 départements pédagogiques et plusieurs laboratoires de recherche. Les trois facultés des sciences sociales et humaines (droit et sciences politiques, lettres et sciences humaines et sciences économiques et de gestion) totalisent 55% des effectifs tandis que les cinq facultés des sciences expérimentales (sciences, médecine, génie électrique et informatique, génie de construction, et sciences biologiques et agronomiques) accueillent 45% des étudiants. Ce qui explique le problème de surcharge qui se pose avec acuité dans les facultés des sciences sociales en comparaison avec les instituts assurant un enseignement. Cet accroissement du nombre d'étudiants en sciences humaines s'explique aussi par l'ouverture, depuis 2001, de nouveaux départements pour les études de psychologie, des sciences politiques et de traduction. Ce qui a entraîné, par conséquent, un déséquilibre entre le nombre des diplômés sortants ou en fin de cycle et celui des nouveaux étudiants ou inscrits en première ou deuxième année. D'ailleurs, on ne manque pas de signaler que près de 60% des effectifs de l'université évoluent en première et deuxième années d'études. Cette donne se confirme par la proportion un peu faible des effectifs inscrits actuellement en fin de cycle c'est-à-dire en quatrième et cinquième année. En ce qui concerne les nouveaux diplômés sortant chaque année, leur nombre est estimé approximativement entre 5 000 et 6 000 diplômés. Ce qui veut dire qu'il existe toujours un déficit en matière d'accueil des nouveaux bacheliers dans les différents campus universitaires dont dispose l'université Mouloud-Mammeri. D'ailleurs, rien que pour l'année en cours, elle a accueilli plus de 10 000 nouveaux étudiants. Ce qui représente à peu près le double du nombre des diplômés sortants. Une situation qui n'a pas manqué d'engendrer un manque d'encadrement dans plusieurs facultés.