Des accidents sur le terrain à l'entraînement en altitude, en passant par d'autres thèmes puisés de la thématique de la médecine du sport ont été débatus lors du colloque qu'a abrité Béjaïa, jeudi dernier, à l'initiative du CSA AMCB. Le sujet est d'actualité à quelques semaines du début de stage en altitude (plus de 1550 mètres) de l'équipe nationale en Suisse. Ce dernier durera une semaine, soit le temps que les scientifiques imputent à la période d'acclimatement, c'est-à-dire celle qui va jusqu'au sixième jour et où l'organisme devra s'adapter à l'altitude. « Dès le départ, il va falloir diminuer sérieusement le volume d'entraînement, quelques matchs et quelques footings lents (décrassage), puisqu'on a un stress supplémentaire présenté par l'altitude. La phase d'équilibre survient dès la deuxième semaine et permet de s'acheminer progressivement vers un entraînement normal », explique le professeur Belhocine Mourad, médecin du sport et membre du Groupe algérien de médecine et traumatologie du sport (Gamets). Ce n'est donc qu'à partir du sixième jour que la phase d'entraînement normal commence, et ce, jusqu'au 15e jour du stage en altitude, ensuite passer à la vitesse supérieure pour atteindre un entraînement intense rivalisant avec celui qu'offrent les conditions au niveau de la mer. « La durée minimale d'un séjour en altitude pour qu'il soit efficace est donc de 3 à 4 semaines », soutient le professeur Belhocine. A quoi donc va servir le court séjour suisse pour les Verts ? Le professeur Belhocine ne cache pas qu'il s'est posé la question. Il n'a pas de réponse mais seulement des supputations : « Est-ce dans le but d'accumuler du travail au retour en plaine ? » Un objectif incompatible avec la proximité d'une compétition. En pré-compétition, le travail devrait être plutôt l'affûtage après celui technique, explique le professeur. « Ou est-ce dans le but de récupérer ? » Le professeur Belhocine préfère plaider pour cette option, suggérant toutefois que l'idéal est dans la programmation de séjours en altitude pendant l'année qui précède la compétition qui permet de « mémoriser l'adaptation à l'altitude et de raccourcir les phases d'acclimatement ultérieures ». Mais ce n'est pas le cas pour les Fennecs qui devront bénéficier d'un deuxième stage, de courte durée, en altitude le 2 juin prochain après le match de préparation programmé à Dublin face à l'Eire (le 28 mai) et avant de s'envoler pour l'Afrique du Sud.