Dans le domaine médical, les compétences d'origine algérienne sont fort nombreuses. Leur notoriété est parfaitement établie à l'étranger. Des milliers de nos médecins ont effectivement réussi de brillantes carrières en Europe, en Amérique du Nord et au Moyen-Orient. Dans un pays comme la France, que l'on prend en référence de ce côté-ci de la Méditerranée, les thérapeutes algériens se compte par centaines. Dans des pays arabes, réputés pour la bonne qualité de leur système de santé à l'instar du Qatar ou de la Jordanie, la présence de nos spécialistes est aussi notable. Aux Etats-Unis comme au Canada, d'importants programmes de recherche leur sont confiés. Partout à travers le monde, on accorde manifestement beaucoup de confiance au praticien algérien. Mais comme nul n'est prophète en son pays, c'est ici en Algérie que cette reconnaissance manque tant à la corporation. Pour le moindre bobo, nos compatriotes fortunés prennent l'avion pour aller se faire soigner ailleurs à coups de devises fortes. Une simple question de prestige personnel ! Nos sportifs, par exemple, sont à chaque fois évacués vers les hôpitaux étrangers auxquels nos structures locales n'ont absolument rien à envier. On se souvient, tous, du gardien de but de l'équipe nationale de football, Lounes Gaouaoui, qu'on a placé dans une célèbre clinique parisienne pour une simple appendicite. C'était au mois de janvier dernier, lors de la phase finale de la Coupe d'Afrique des nations. N'importe quelle polyclinique publique en Algérie aurait pu régler un tel problème en un tour de main. En 1994, lors du Mondial de football aux Etats-Unis, Franco Baresi, le célèbre stoppeur de la sélection italienne, a été rapatrié suite à une grave blessure contractée à l'entame du tournoi. Opéré avec succès dans son pays, il revient au tournoi pour jouer la finale contre le Brésil. Pourtant, les cliniques de renom ne manquent pas au pays de l'Oncle Sam qui est à la pointe des progrès techniques en toute chose. Les Italiens, à travers cette décision, ont voulu dire au monde que leur médecine se porte bien, elle aussi. Question de patriotisme ! Le cas Gaouaoui n'est pas unique. Récemment encore, le latéral Nadir Belhadj, le défenseur Madjid Bouguera et le milieu Hassan Yebda ont séjourné à Doha, la capitale qatarie, pour se soigner. C'est paradoxal ! Il n'y a pas si longtemps, un grand dignitaire religieux vivant dans ce minuscule pays moyen-oriental avait choisi l'hôpital d'Aïn Naadja à Alger pour y subir une délicate intervention chirurgicale. Tous les observateurs le disent : la qualité de la médecine du sport en Algérie est plutôt bonne. Les spécialistes existent et les structures aussi. Le CNMS d'Alger et ses partenaires à travers le pays disposent également de tous les équipements nécessaires. En plus des spécialités classiques, l'évaluation physiologique, la chirurgie dentaire, la radiologie, la balnéothérapie, la physiothérapie, l'échocardiogramme, la rééducation fonctionnelle, l'évaluation isocinétique sont, entre autres, autant de services fonctionnels. Les ligues, les fédérations et la tutelle doivent absolument faire appel, un peu plus souvent, aux compétences nationales marginalisées. Afin d'attirer l'attention des sportifs et des pouvoirs publics sur cette question, la ville de Béjaïa abritera jeudi prochain une journée nationale sur la médecine sportive. A l'initiative de l'Athlétique méditerranéen club de Béjaïa (AMCB), qui organise annuellement le traditionnel semi- marathon international du 8 mai, le thème de la médecine sportive sera mis cette fois en exergue. Plusieurs spécialistes, dont des membres du groupe algérien de médecine et de traumatologie du sport et le professeur Hanifi Rachid, président du COA, sont attendus pour aborder des questions sensibles comme les accidents de terrain, la mort subite du sportif, l'impact de l'altitude, du dopage… Une entreprise qu'on doit rééditer autant de fois que nécessaire pour hisser la discipline à la place qui est sienne. K. A. En nationale féminine (U20): stage d'évaluation physique et médicale Un stage national de présélection et d'évaluation physique et médical pour la sélection nationale féminine des moins de 20 ans a été organisé à Tipasa du 28 mars au 1er avril. Durant ce regroupement, les joueuses ont subi un examen médical de type PCMA (Pre-Competition. Médical Assessment) sur la base des recommandations de la FIFA. Il a été réalisé par le staff médical des équipes nationales féminines le Dr Khalida Messaoudi et Mme Sahraoui Lamia, kinésithérapeute, précise la même source. Le bilan effectué comportait une évaluation de la croissance de l'appareil locomoteur, de l'appareil cardio-vasculaire ainsi qu'un bilan biologique. Ce programme constitue un projet pilote pour la commission médicale. La sélection algérienne (U-20) prépare les éliminatoires de la Coupe du monde 2012 (deux équipes africaines seront qualifiées à la phase finale du Mondial)