Approché hier en marge de la rencontre-débat organisée par le FCE à Alger, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa, a affirmé que des discussions étaient enclenchées afin de réfléchir à des mécanismes adéquats pour mettre en œuvre la décision de bonifier les taux d'intérêt des produits bancaires immobiliers. Selon lui, les différents intervenants à ce sujet « souhaitent privilégier le concept du promotionnel collectif ». Il est question, d'après lui, de rapprocher la demande et l'offre et « un corridor important sera mis en place pour la concrétisation de la formule du crédit bonifié ». Cependant, cette formule « ne sera pas destinée à tout le monde », explique M. Benkhalfa, précisant que « c'est l'Etat qui bonifie et c'est l'Etat qui fixe les conditions et détermine l'offre en matière de logement ». Cela ne signifie pas, selon lui, que l'offre privée est exclue de l'équation. Les premiers éléments émanant des premières discussions sont liés à la détermination des coûts des logements et les plafonds des revenus concernés par la bonification. Ceux-ci, d'après notre interlocuteur, les revenus ne posent pas problème puisque le plafond est fixé à 12 fois le SNMG, c'est-à-dire 180 000 DA. Pour ce qui est des coûts des logements, « sont exclus les appartements et/ou habitation de grand standing et seront privilégiées les formules du promotionnel collectif et du logement rural », explique le délégué général de l'ABEF, en charge de matérialiser la formule de prêts bancaires à taux d'intérêt bonifié. D'après lui, il existe actuellement 10 à 11 produits bancaires destinés à l'immobilier, « mais l'avènement du crédit à taux bonifié ne signifie aucunement la disparition des autres produits bancaires immobiliers ». Les crédits bancaires destinés au financement du logement ont atteint, durant l'année écoulée, une valeur de 180 milliards de dinars, d'après M. Benkhalfa.