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“L'Etat doit continuer à doper les entreprises”
M. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'ABEF
Publié dans Le Maghreb le 15 - 03 - 2007

Des acteurs de la place financière ont dressé, lors d'une rencontre-débat sur le marché financier, organisée conjointement par le magazine Algérie Entreprise et l'hebdomadaire le Point économique, un constat sévère sur le climat des affaires en Algérie. Dans ce contexte, le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), M. Abderrahmane Benkhalfa, a estimé que les efforts consentis dans le secteur bancaire et financier sont énormes. "Nous sommes au cœur d'un processus de modernisation", a-t-il déclaré en affirmant que la modernisation concerne en premier lieu le système de paiement qui était le maillon faible du système bancaire. "Sur ce plan, nous avons fait beaucoup d'efforts, puisque le chèque bancaire a été dématérialisé à 85 %", a-t-il argué en ajoutant que les banques parviennent à traiter 22 000 à 23 000 opérations par jour et comptent atteindre 150 000 opérations par jour.
Il a indiqué, par ailleurs, que le secteur bancaire compte actuellement 14 millions de comptes bancaires contre 7 millions de comptes auprès d'Algérie Poste, avec des prévisions de 30 millions de comptes pour ces deux secteurs regroupés à l'horizon 2015. Faisant l'éloge des banques publiques, le représentant de l'ABEF a affirmé que la place financière est représentée à 80 % par le secteur public qui a "permis la reconstruction du pays et sa stabilisation économique". Il dira néanmoins que l'Etat ''doit continuer à doper les entreprises pendant une dizaine d'années encore à travers les mesures de soutien financier en vigueur sur les plans notamment fiscal et des conditions de crédit'', a affirmé le délégué général de l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF), Abderrahmane Benkhalfa. M. Benkhalfa s'exprimait lors d'une rencontre-débat organisée mardi après-midi par une entreprise de presse économique, consacrée au marché financier. Ce soutien des pouvoirs publiques doit être maintenu essentiellement à travers le système de garantie des crédits impayés, le traitement fiscal préférentiel et la politique des taux d'intérêt "afin de faire face à la concurrence qui ne se fait que par les coûts", a expliqué M. Benkhalfa. Faisant succinctement le point sur l'activité des crédits bancaires, le même responsable a indiqué que l'année 2006 a enregistré un encours de crédits de l'ordre de 1.850 milliards de DA dont 205 milliards de DA accordés dans le cadre des prêts immobiliers et des crédits à la consommation. Au sujet, justement, des crédits à la consommation, dont la demande commence à prendre de l'ampleur, il a tenu à souligner que les banques doivent prévenir le "risque de surendettement" des particuliers et des ménages auquel ces derniers pourraient s'exposer en cas d'un recours excessif à ce type de prêts. Dans son intervention, le délégué général de l'ABEF a également abordé les problèmes de fraude et de la sécurité bancaires, et ce, allusion faite aux scandales financiers qui ont éclaboussé la place bancaire. "Les leçons sont bien tirées et le système de contrôle mis en place permettra de mieux sécuriser le système bancaire", a-t-il assuré. "Les systèmes d'alerte mis en place par les banques en collaboration avec la Banque d'Algérie et les différents contrôles exercés par les instances de supervision bancaire en liaison avec l'appareil de justice rendront de plus en plus difficiles les actes de fraude dans le secteur bancaire", selon M. Benkhalfa.
Un système de rating pour les entreprises
En outre, M. Benkhalfa a annoncé qu'un système de "rating" (cotation) des entreprises sera introduit en Algérie en début de l'année 2008 par trois banques publiques algériennes. Ce nouveau dispositif de rating devra permettre la notation des entreprises à travers des critères sur le plan notamment de leurs performances, de leur compétitivité et de la place qu'elles occupent sur le marché, en leur attribuant une cotation exprimant la qualité de ces entités économiques. Selon M. Benkhalfa, une bonne cotation d'une entreprise par ce système de rating devra permettre à cette dernière un meilleur accès aux crédits bancaires.
Les banques algériennes n'ont pas la notion commerciale
Pour sa part, le directeur de l'Unité de gestion du programme MEDA, M. Pierre Gueneau estime que l'Algérie accuse toujours un retard dans les réformes bancaires et financières ; les banques algériennes sont essentiellement des administrations où la notion commerciale n'existe pas . " Il faut mettre à niveau les banques et les entreprises pour avoir des transactions économiques légitimes " .
"Les banques travaillent avec des usages où la notion de client n'existe pas", a-t-il constaté. Cet expert du MEDA a avertit qu'avec la libération de son marché, l'Algérie a tout intérêt de mettre à niveau ses banques et ses entreprises pour bénéficier de transactions commerciales plus équitables. Tout en admettant qu'il y a certains progrès, cet expert du MEDA a affirmé qu'il y a des lacunes énormes à combler. "Il y a des progrès certes dans le système de paiement. Le chèque met moins de huit jours, mais cela reste insuffisant. Le crédit bancaire accordé aux entreprises est également négligeable", a-t-il jugé en rappelant que l'Union européenne a mobilisé 23 millions d'euros dans le cadre du programme MEDA afin de contribuer à la modernisation des banques algériennes. "Ce programme qui a débuté à la fin de 2001 pendra fin en septembre 2007", a-t-il indiqué. Pour booster le crédit bancaire, M. Gueneau a expliqué que les experts du MEDA misent sur la Banque de développement local (BDL) qui commence à émerger dans le crédit. Les participants ont conclut que la modernisation du marché financier doit impérativement passer par la formation des cadres du secteur bancaire.


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