La réforme financière en Algérie doit impérativement passer par une amélioration de la qualité des services proposés par les banques et les compagnies d'assurances, appelées à davantage d'efficacité, mais aussi par une mobilisation adéquate de l'épargne. Abderrahmane Benkhalfa, délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (Abef), a jugé le processus de la réforme du secteur bancaire très satisfaisant. Il faut dire que les réformes entamées par notre pays sont orientées vers une partie importante du système financier. Selon Benkhalfa, le chantier englobe «la diversification et l'élargissement de la place bancaire». Par ailleurs, Benkhalfa a souligné que l'Algérie continue de persévérer en renforçant les moyens humains et matériels et en améliorant davantage l'environnement lié au système bancaire et financier. Pour le système de paiement, le délégué général de l'Abef a constaté que des progrès sont enregistrés en citant le lancement réussi du système ARTS (Système de paiement de gros montants en temps réel). Saisissant cette opportunité, M. Benkhalfa fera remarquer que la réforme touche à plusieurs volets importants, à savoir« l'industrie du paiement, le crédit bancaire, la gouvernance des banques et l'expansion des réseaux». C'est autour de ces axes que la réforme est amorcée. «La réforme est un processus qui a commencé et qui se poursuit. Chaque année il y a des priorités à prendre en charge. Nous sommes dans ce chantier et nous continuerons à évoluer. Le marché algérien des banques est l'un des marché les plus étendus», a-t-il indiqué. En outre, le délégué général de l'Abef soulignera que le volet le plus important de la réforme est l'industrie des paiements. Il s'agit, selon lui, de tout ce qui concerne le traitement du papier, des chèques, des virements et prélèvements, lesquels sont à présent complètement informatisés. Il indiquera qu'à partir du début de l'année 2010 «aucun chèque interbancaire ne sera traité manuellement.» Le deuxième volet de la réforme bancaire concerne l'intensification du financement et la modernisation du marché de crédit. « Le marché du crédit est un marché d'entreprise », dira-t-il. Pour Benkhalfa, l'année 2008 a été clôturée avec un saut extrêmement important avec «2 500 milliards de DA en stock de financement.» Il est à signaler, dans ce sillage, que le gouverneur de la Banque d'Algérie a affirmé, auparavant, que les évolutions des financements sont très importantes. Chaque année il y a une évolution de plus de 16 % des financements, le marché est encore large. Il s'agit de crédits aux grandes entreprises ou aux moyennes et petites entreprises. Selon M. Benkhalfa «l'Algérie compte 100 000 petites entreprises qui sont gérées par des personnes de moins de 35 ans.» S'agissant des doléances des chefs d'entreprises quant au manque de financement, Benkhalfa a estimé, que «dans le marché des financements il n'y a pas uniquement les banques, mais aussi le financement par les fonds propres». Selon lui, il est impératif de recourir à l'autofinancement, et aux autres partenaires qui sont actionnaires. «Les risques d'évolution ne doivent pas peser uniquement sur le secteur bancaire. » «L'entreprise doit aussi devenir mature, maîtriser sa position commerciale, sa marge de revenus, et sa capacité d'évolution», explique-t-il. Concernant les autres volets de la réforme, le délégué général de l'Abef avoue que « la question de gouvernance et de gestion bancaire, sont au cœur des problématiques. D'ailleurs les thèmes d'aujourd'hui avec les experts suisses se concentrent tous sur le management des risques, l'anticipation des risques, et les évolutions des systèmes d'information, les évolutions des politiques commerciales et de la tarification des services». Il s'agit aussi de «l'industrie du paiement, le crédit bancaire, la gouvernance des banques, et l'expansion des réseaux, le marché algérien des banques est l'un des marchés et services le plus étendu», Conclut-il Hamid Si Salem