Les nouvelles auditions (après celles du 10 mars dernier) concernant le caillassage du bus des Verts, le 12 novembre 2009 au Caire, n'auront pas lieu aujourd'hui, comme prévu initialement. La Fédération internationale de football (FIFA) a annoncé, en effet, que les auditions des parties concernées (algérienne et égyptienne) sont reportées à une date ultérieure. Ce report inquiète beaucoup les Algériens, qui ne sont pas près de passer l'éponge sur cette agression caractérisée qui a provoqué la blessure de trois joueurs algériens à la veille du match décisif de la dernière journée des éliminatoires CM-CAN 2010 entre l'Egypte et l'Algérie. Pourquoi l'instance internationale du football, si prompte à réagir dans d'autres affaires, tarde-t-elle à rendre son verdict sur une agression qui engage pleinement la responsabilité directe de l'Egypte ? Une question qui taraude l'esprit de plusieurs Algériens, car, en fait, ils soupçonnent qu'un complot se trame dans les cercles obscurs de la FIFA. Cette tergiversation serait le fruit de certaines manipulations qui pousseraient sciemment l'instance de Blatter à ne pas prendre des mesures disciplinaires contre l'Egypte, qui s'imposent en pareille circonstance. L'instance de Zurich voudrait gagner du temps avant de rendre public son verdict. Celui-ci est attendu pour la fin mai prochain, voire pour le mois de juin, c'est-à-dire en période de Coupe du monde, propice, selon des calculs diaboliquement réfléchis, à la compétition et non aux sanctions. En effet, il se dit que la fédération internationale veut trouver prétexte de la compétition dans laquelle est engagée l'Algérie pour profiter de l'engouement qu'elle suscite et faire passer la pillule. Cela confirme on ne peut plus clairement que l'Egypte bénéficierait d'un traitement de faveur de la part de la FIFA qui serait prête à lui infliger des sanctions « raisonnables ». Membre du comité exécutif de la FIFA, Hani Abou Rida avait donné un aperçu de la nature des décisions prises par l'instance de Blatter : deux ou trois matches à huis clos en prévision des prochaines éliminatoires du Mondial et une forte amende. Des mesures qui ne reflètent nullement, dans ce cas de figure, la gravité de l'incident. Pourtant, dans des cas moins graves, la FIFA s'est empressée de prendre des mesures sévères. La crédibilité de l'instance footballistique internationale est tout simplement menacée.