L'affaire du caillassage, le 12 novembre dernier au Caire, du bus transportant les joueurs algériens de l'aéroport à leur lieu de résidence par des supporters égyptiens, deux jours avant le match de l'ultime journée de la phase éliminatoire de la Coupe du monde 2010, tarde à voir son dénouement, dans le sens que la Fédération internationale de football (FIFA) n'a pas encore rendu son verdict. L'instance internationale avait auditionné, le 10 mars dernier à Zurich, en Suisse, les présidents des Fédérations algérienne et égyptienne, Mohamed Raouraoua et Samir Zaher. Il était prévu que ces derniers soient auditionnés de nouveau aujourd'hui, comme l'ont laissé entendre des sources proches de la FIFA à certains médias étrangers. Mais, apparemment, ce n'est pas le cas. En tout état de cause, que de nouvelles auditions soient prévues ou non, il faut dire que le fait que cette affaire ait pris tout ce temps est pour le moins intriguant. Des affaires similaires, ou moins graves dans certains cas, ont été réglées au bout de quelques semaines seulement. Pourtant, l'affaire est on ne peut plus claire. En plus des présidents des deux fédérations, les membres de la commission de discipline de la FIFA avaient auditionné le commissaire au match et les officiers de sécurité de l'instance internationale. De plus, il n'y a aucun doute sur les faits puisque certaines chaînes de télévision avaient montré des images relatant ces attaques. Pour rappel, trois joueurs algériens, Khaled Lemmouchia, Rafik Halliche et Rafik Saïfi, avaient été blessés suite à cette agression. Ces incidents, condamnés par toute la communauté footballistique mondiale, avaient choqué les joueurs algériens qui ne s'attendaient pas à un tel «accueil». Aussitôt, la FIFA avait demandé aux Egyptiens de donner des assurances écrites pour ce qui est de la sécurité de la délégation algérienne. Ce qui a été fait. Seulement, même après, le jour du match plus précisément, d'autres incidents ont encore eu lieu, mais, heureusement, sans gravité. Au vu du rythme avec lequel est traitée cette affaire, plus d'un s'attend à un verdict qui ne refléterait pas la «gravité» des incidents dont ont été victimes les Verts. A. A.