Invité par le club littéraire de Cherchell (CLC), l'ex. Premier Ministre, Ahmed Benbitour a animé une conférence cet après-midi du jeudi 25 avril, à la bibliothèque communale de Cherchell, sous la thématique du changement de la géostratégie mondiale, l'état de la société algérienne envers ses institutions, et les perspectives du pays. L'orateur a mis l'accent sur l'impact du capital scientifique et l'intelligence artificielle dans le développement économique du pays, les changements qui s'opèrent dans le monde, alors que l'Algérie ne se trouve pas en bonne posture à tous les niveaux pour se mettre au diapason. Les pertes de la morale collective, la corruption, la violence, l'institutionnalisation de l'ignorance et de l'inertie, tels sont quelques maux à l'origine de la déliquescence qui s'est installée dans le pays, en plus de la très mauvaise gestion, thèmes abordés par Ahmed Benbitour. Celui-ci a estimé qu' « on ne peut pas laisser les responsables qui avaient entrainé le pays vers la faillite, continuer à le diriger encore. La situation à ce jour n'a pas changé », dit-il. On se contente de l'article 102 uniquement et on a omis les autres articles de la constitution. Une période de transition est inévitable, insistant sur une démocratie participative. Le « Hirak » n'a pas besoin d'être encadré selon le conférencier. Il reconnaît qu'il n'a pas été contacté. Il a averti l'assistance sur la situation inflationniste à partir de 2021 qui va s'installer au pays. La lutte contre la corruption est meilleure, quand l'Algérie récupère les deniers publics des banques algériennes et étrangères. L'orateur avoue que le redressement sera dur pour le pays. L'Algérie devra tenir compte des expériences de la Tunisie et de l'Egypte. « Je suis prêt pour participer à la rédaction de la feuille de route et travailler sur le profil et les capacités des négociateurs », dit-il. L'horizon pour le pays s'avère très difficile à partir de 2025, « l'Algérie a besoin d'une élite compétente, propre, qui sait parler et convaincre son peuple, afin qu'il puisse adhérer à cette période d'austérité qui nous attend, si on veut que l'Algérie avec ses potentialités puisse se relever », conclut-il.