Les événements du printemps noir de Kabylie de 2001 ont laissé des séquelles psychiques chez les familles des 126 victimes, les centaines de blessés et les dizaines de détenus. Que sont devenues les victimes de ces traumatismes ? Quelle est la prise en charge psychologique en Algérie et en France de ces personnes en souffrance ? Pour les médecins, un traumatisme désigne l'effet d'un événement sur l'individu. Dr Amine Mihoubi, psychiatre, explique : « Pour avoir un effet potentiellement traumatique, l'événement doit représenter une menace pour l'intégrité de la personne, dépassant ses possibilités de réaction, survenant de manière soudaine et non anticipée, et s'accompagnant d'un sentiment de terreur, de détresse, d'effroi, de solitude et d'abandon. Ce sont des situations dans lesquelles la personne est débordée émotionnellement. » Le docteur Amine Mihoubi est partie prenante dans la mise en place d'une cellule de prise en charge psychologique dans l'unité Frantz Fanon du CHU de Blida, à la suite de ces douloureux événements. Parce que les blessures visibles ne sont pas les seules à laisser des séquelles, la prise en charge psychique est nécessaire à la « reconstruction » de la personne. Les traumatismes psychologiques seront le thème du magazine de santé Allo Amejjay que diffusera ce soir Berbère Télévision à 20h (21h à Paris) avec Dr Mihoubi.