Les services en charge de la préparation de la campagne d'irrigation des périmètres agricoles de la wilaya de Aïn Defla tiendront leur réunion au cours de cette semaine, a-t-on appris auprès du directeur de l'office national de l'irrigation et du drainage (ONID), dont le siège se trouve dans la daïra de Khemis Miliana. Cependant, nous fera remarquer notre interlocuteur, une vingtaine de céréaliers exploitant une centaine d'hectares n'ont pas attendu le lancement officiel de ladite campagne pour souscrire auprès de l'ONID. Ces derniers ont sollicité, en effet, cette prestation, suite à la période de sécheresse enregistrée au début du mois en cours. A noter que les responsables de la gestion de l'eau agricole font montre d'un optimisme justifié, en grande partie par les réserves d'eau, au niveau des barrages, jugées plus que satisfaisantes. Pour rappel, la wilaya de Aïn Defla a enregistré entre le mois de septembre 2009 et février 2010 plus de 400 mm d'eau de pluie ayant permis d'emmagasiner plus de 700 millions de m3 au niveau des 5 barrages que compte la wilaya. A titre d'exemple, les barrages de Ghrib (est du chef-lieu de wilaya) et celui de Sid Ahmed Bentaïba (nord-ouest ) ont enregistré respectivement 130,563 Mm3 et 75,355 Mm3, soit un taux de remplissage de 100%, indiquent les mêmes sources. Il y a lieu de rappeler que la mobilisation des eaux des barrages pour l'irrigation des périmètres agricoles s'inscrit dans la nouvelle stratégie de la tutelle, laquelle prévoit aussi d'autres projets de renforcement au titre du quinquennat 2010-2014. Les responsables de l'ONID, en charge de gérer un réseau d'irrigation de 20 000 ha (Haut-Cheliff) et 8000 ha (El Amra-El Abadia), se sont, par ailleurs, fixé pour objectif d'intégrer davantage d'agriculteurs, en obtenant leur adhésion volontaire au réseau. Il faut dire que les réticences des concernés constituent un obstacle de taille au programme de cet organisme, lequel fait état, par ailleurs, de créances estimées à 30 millions de dinars. Le recouvrement de ces créances bute, a expliqué la même source, à cause des difficultés que rencontrent des agriculteurs dans l'écoulement de leurs produits, notamment dans la filière de la pomme de terre. Néanmoins, pour encourager les irriguants hors périmètres à adhérer à l'ONID, des échéanciers de paiement leur sont proposés, l'essentiel étant de pouvoir procéder à leur recensement, expliquent les intervenants. Cela, estime le responsable de cet organisme, permettra d'améliorer la gestion du produit par son utilisation d'une manière rationnelle. Il s'agit, en outre, de combattre par la souscription, le pompage illicite étant à l'origine de la déperdition de l'eau à hauteur de 40% sur un taux de perte global de l'ordre de 60%. Signalons, enfin, que des actes de vandalisme continuent à atteindre les équipements hydrauliques appartenant à l'ONID.