L'eau d'irrigation en déperdition Pompages illicites, déperdition de l'eau destinée à l'irrigation à raison de 50%, dégradation du réseau, conséquences notamment des actes de vandalisme sur les équipements des périmètres d'irrigation... autant de préoccupations au centre du débat organisé, mercredi dernier, à Aïn Defla par l'Office national de l'irrigation et du drainage (ONID). Cette réunion technique a regroupé 5 offices d'irrigation des régions de l'Oranie, du Chéliff, de l'Algérois, du Constantinois et du Sahara ainsi que les DG des OPI des wilayas de Béchar, de M'sila, de Bouira et de Maghnia. Signalons que les interventions ont porté également sur la nécessité de redynamiser la campagne d'irrigation au niveau des périmètres dont la consommation des quotas alloués est faible (région du centre et périmètre du bas Chéliff). En outre, il a été question de relancer la création des comités locaux par le suivi du déroulement de la campagne au niveau de plusieurs wilayas dont celle de Aïn Defla. Signalons que cette réunion-bilan coïncide avec la période de sécheresse que traverse notre pays et vient donc à point nommé pour inciter les responsables au niveau central à prendre les mesures adéquates et les aménagements nécessaires au niveau des structures relevant du secteur de l'hydraulique et de l'agriculture. Il est utile de relever que des sources de l'ONID indiquent que moins de 5% seulement de la superficie agricole utile (SAU) sont irrigués, soit en moyenne, 400 000 à 600 000 ha, alors que l'irrigation contribue à plus de 40% de la valeur totale des productions agricoles. La même source rappellera que l'objectif global de l'Algérie est l'irrigation de 1 million d'hectares à l'horizon 2015-2020 répartis ainsi : 500 000 ha en grands périmètres irrigués (GPI). 280 000 ha en petite et moyenne hydrauliques (PMH) pour le nord du pays. 220 000 ha pour la régions saharienne. Un objectif réalisable à condition de lever toutes les contraintes et d'adopter des procédés d'irrigation économiseurs d'eau et utiliser des eaux usées épurées, a conclu la même source. Menace sur la plasticulture La plasticulture est-elle réellement en péril à Aïn Defla ? Il semble que oui si l'on s'en tient aux propos tenus de M. Merazgha (DSA), invité de l'émission Forum, diffusée vendredi dernier sur les ondes de Radio Chlef et entièrement consacrée au secteur de l'agriculture à Aïn Defla. Les craintes du responsable du secteur sont justifiées par le déficit en eau agricole dans cette région du nord-ouest de la wilaya, d'autant, a-t-il déclaré, qu'un forage de prospection s'est récemment révélé infructueux à 300 m de profondeur. Par ailleurs, le DSA avouera ignorer la quantité d'eau disponible au niveau de la nappe phréatique et dont pourrait bénéficier les cultures. En outre, il y a le risque de voir disparaître quelque 2000 serres à cause des travaux de construction d'un barrage dans cette zone, a encore indiqué l'intervenant. Pour rappel, la plasticulture constitue un apport non négligeable pour Aïn Defla, particulièrement dans la région de Souk El Tenine (Nord-Ouest) où 120 ha sont cultivés et participent à approvisionner plus de 23 wilayas en produits divers, principalement la tomate.