Haï Sabbah a vu la prolifération de baraques en divers endroits de la cité. Erigées avec des matériaux de récupération de toutes sortes, ces dernières, tout en défigurant l'aspect de ce quartier, semblent défier, selon les riverains, l'autorité publique. Ces riverains, dont les représentants se sont déplacés à notre rédaction, dénoncent cette situation. Ils expliquent en effet que, situées pour certaines devant leurs habitations, ces baraques recueillent des individus qui se postent à longueur de journées devant les fenêtres des bâtiments causant ainsi des désagréments à leurs occupants, notamment aux femmes. « La nuit, on voit des individus surgir de nulle part et pénétrer dans ces baraques », déclare un autre résident. Pour ce sexagénaire, commerçant de son état, « ces baraques désurbanisent notre quartier et constituent une concurrence déloyale pour les commerçants qui s'acquittent pourtant de tous leurs droits. » Ces riverains ne comprennent pas comment ces squatteurs de lieux publics agissent en toute impunité. Des riverains qui ne ménagent pourtant aucun effort pour rendre agréable la vie dans leur cité en organisant des actions de volontariat (ramassage des ordures, plantation d'arbres, etc.) et qui se heurtent à l'incivisme de certains. Nos interlocuteurs sollicitent, de ce fait, l'intervention des pouvoirs publics afin d'éradiquer ce phénomène.