A la station de transport urbain du 2 Mai 1962, située dans la commune de Sidi M'hamed, par laquelle transitent des centaines de bus par jour en direction de Dar El Beïda, Bab Ezzouar, El Harrach, etc., l'insécurité est désormais maître des lieux. Ainsi, profitant de la bousculade provoquée par les voyageurs à l'arrivée des bus, des individus malintentionnés activant en groupe ou individuellement ne se gênent pas pour les délester de leurs porte-monnaie, sac à main, portable et autres. Des scènes de vol à la sauvette, agressions à l'arme blanche sont devenues monnaie courante dans ce lieu public. De ce fait, lundi dernier, un passager qui s'apprêtait à monter dans le bus s'est vu littéralement arracher des mains, par un délinquant, son portable.Ce dernier, s'apprêtant à fuir, a vite été retenu par sa victime qui ne l'entendait pas de cette oreille. Le malfrat a tenté de le blesser avec un objet contondant. Mal lui en a prits son antagoniste a pu le maîtriser, lui donnant la raclée de sa vie, et décida de le remettre aux services de sécurité. Cette mésaventure a drainé beaucoup de curieux qui se sont félicités du courage et de l'intrépidité de l'homme au portable. « Si tous les voleurs subissaient le même traitement, ils y réfléchiraient à deux fois avant de jeter leur dévolu sur de pauvres citoyens », commente une vieille femme. A l'instar de cette gare, beaucoup d'autres à travers la capitale (Aïssat Idir, Boumati, Ben Omar, pour ne citer que celles-là) sont le théâtre de scènes identiques à longueur de journée. La sécurité des voyageurs mise en jeu interpelle sans conteste la présence d'agents de la sûreté pour y remédier et mettre un peu d'ordre.