Scénario hitchcockien pour une fin de saison à mettre aux oubliettes. La fin de partie du match ASO Chlef – WA Tlemcen a été l'apothéose d'un championnat de Ligue 2 marqué par des affaires scabreuses et des décisions aux antipodes des lois et règlements. La dernière en date est la fin de match en queue de poisson de la rencontre. A une poignée de secondes de la fin de partie, des supporters de l'équipe locale (ASO) ont envahi le terrain avant le coup de sifflet final pour célébrer l'accession de leur équipe en Ligue 1. Le match était retransmis en direct à la télévision. Les images montraient l'arbitre directeur Aouina faire des signes d'évacuation en direction des supporters qui ont pénétré sur le terrain. Sa gestuelle indiquait parfaitement ce qu'il a fait à ce moment précis. Il demandait aux supporters de quitter le rectangle vert. Après un moment de flottement et alors que de plus en plus de supporters envahissaient le terrain, l'arbitre Aouina a piqué un sprint vers le centre en zigzaguant au milieu des corps étrangers et il y a eu trois stridents coups de sifflet de sa part. Il venait de siffler la fin de la partie alors que le terrain était envahi par des supporters…avant que ne retentissent les coups de sifflet. Sur la base des images de la télévision, il est clair que l'arbitre Aouina n'avait pas mis un terme à la rencontre avant l'envahissement de terrain. Il l'a fait, mais bien après. Cela signifie que la partie n'a pas eu son temps règlementaire. En conséquence, l'arbitre a commis une grave faute. Il aurait dû aller se réfugier dans le vestiaire, attendre que le service d'ordre évacue le terrain pour faire reprendre le jeu et, dans la foulée, siffler la fin de la partie. Il ne l'a pas fait et a donc ouvert la voie à une affaire qui va faire du bruit. Pis encore, sur la feuille de match, il n'a pas signalé l'envahissement de terrain, alors que les images de la télévision ne souffrent d'aucune contestation sur ce sujet. Le plaignant, le WA Tlemcen, va fonder sa réclamation sur l'article 96 (divers moyens de preuves) qui stipule que «tous les moyens de preuves peuvent être produits (images-vidéos). Sont notamment admis : les enregistrements audio ou vidéo». Ces dernières sont éloquentes et pas à la faveur de l'arbitre Aouina.