À défaut d'organismes de gestion spécialisés, le centre d'enfouissement technique des ordures de Chlef, est déjà au bord de l'asphyxie. Fonctionnel depuis 2006, le nouveau centre d'enfouissement technique des ordures de Chlef est déjà au bord de l'asphyxie. Il avait coûté 26 milliards de centimes au Trésor. La direction de l'Environnement a engagé une nouvelle opération, d'un montant de 29 milliards de centimes, pour l'extension de cette infrastructure. Les travaux ont pris fin mais l'on attend l'équipement de la seconde lagune (un trou béant) avant sa mise en service. Ce qui est sûr, c'est que le modèle de CET en question a une durée de vie limitée. Ailleurs, notamment dans les pays développés, celle-ci varie entre 11 et 20 ans. De plus, ce genre d'établissements est géré par des organismes spécialisés, ce qui n'est pas le cas chez nous. Le CET de Chlef, par exemple, est exploité provisoirement par le service de nettoiement de l'APC du chef-lieu de wilaya. Décharge contrôlée L'APW avait adopté une délibération pour la création d'un EPIC, mais le projet s'est heurté, avons-nous appris, à des blocages administratifs. Il faut dire qu'avant même son ouverture, le centre local d'enfouissement technique des ordures avait fait l'objet de réserves de la part d'un bureau d'études allemand qui était chargé par le ministère de tutelle de veiller à la conformité technique de ces investissements. Le spécialiste en question avait carrément demandé sa fermeture mais les autorités de l'époque avaient refusé d'obtempérer au motif que la région ne disposait pas d'une décharge contrôlée. Les réserves étaient nombreuses au point que des voix se sont élevées un peu partout pour dénoncer le « bâclage » de cette structure. Un député sortant est allé jusqu'à dénoncer publiquement et devant l'hémicycle « cette catastrophe qui nuit également à l'environnement ».