Bien que mis en service il y a plus de deux années, le centre d'enfouissement technique des ordures (d'un coût de 25 milliards de centimes) reste géré provisoirement par les services de l'APC de Chlef. Sa gestion devait être confiée à un organisme spécialisé, comme le prévoit la réglementation en vigueur. Malheureusement, la procédure y afférente a accusé beaucoup de retard, laissant la municipalité se débattre seule avec cette charge supplémentaire. Certes, la délibération de l'APW portant création d'un établissement public de gestion du CET vient d'être approuvée par le ministère de l'Intérieur, mais sa mise en œuvre risque encore de prendre des semaines, voire des mois. « La mise en place de la nouvelle entreprise nécessite d'abord des moyens financiers conséquents pour la création de l'organe chargé spécialement de la gestion des déchets à travers la wilaya », précise à cet effet le directeur de l'Environnement qui ne désespère pas toutefois de voir ce transfert se concrétiser le plus tôt possible afin de permettre le lancement, dans les meilleures conditions, des travaux d'extension du centre d'enfouissement technique des ordures. Ceux-ci portent sur la réalisation d'une deuxième lagune, car la première est déjà saturée et ne peut plus recevoir les 60 à 80 tonnes de déchets par jour provenant essentiellement de la commune de Chlef. La lagune est une sorte de grande tranchée où sont enfouies les ordures au moyen d'engins roulants. Le nouvel établissement public à caractère industriel et commercial aura aussi à gérer le nouveau CET en voie de lancement dans la ville côtière de Ténès. En attendant, l'exploitation provisoire du site fait encore parler d'elle à travers le mécontentement affiché par les riverains quant à l'odeur nauséabonde et la fumée étouffante qui s'y dégagent, surtout en été. Des défaillances d'ordre technique sont aussi apparues au grand jour, comme l'absence d'un système approprié pour l'évacuation et le traitement des lixiviats (liquides produits par les déchets) et des eaux pluviales.