Dans une requête adressée au ministre de la Jeunesse et des Sports, les présidents des ligues d'Alger, Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira de full-contact, kick-boxing et thaï-boxing, réunis à la fin de cette semaine, dénoncent « la gestion de leur fédération ». Les initiateurs de cette rencontre dressent un véritable réquisitoire de ce qu'ils qualifient de « dérapages graves et sans précédent des responsables de la fédération ». Ils interpellent le ministre, lui-même, afin d'intervenir pour solutionner les différents problèmes auxquels sont confrontés les Ligues régionales qui englobent plus de 4000 athlètes issus des différentes associations. En effet, les signataires de la requête notent : « Il s'agit d'une gestion opaque et la fédération continue à travailler avec des associations non agréées. » Ainsi, ils accusent l'ex-président de la fédération, Louali Mahfoud, qui a régné à la tête de cette organisation durant plusieurs années, d'être derrière cette situation. Pour preuve, ajoutent-ils dans leur missive au ministre, sur plusieurs diplômes et autres attestions décernés aux athlètes ne figurait même pas la signature de l'actuel président. Par ailleurs, ils ont soulevé le problème du coût des livrets sportifs : « Les athlètes sont sommés de payer le livret sportif de 300 à 500 DA. » Les rédacteurs du document attestent que plusieurs athlètes ont abandonné cette discipline à cause du « laxisme des responsables de la même fédération ». Dans la même requête, ils déplorent le manque d'organisation de compétitions en Algérie. Face à cette situation qualifiée de « catastrophique », gérée par des membres issus d'une seule famille, les présidents des cinq ligues souhaitent que le ministre intervienne et « mette un terme à ces agissements, revoie la gestion de la Fédération algérienne de kick-boxing et ouvre une enquête sur cette affaire ».