L'ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a réfuté, hier à Alger, toute «volonté d'ingérence» de la France dans les affaires internes de l'Algérie, affirmant que son pays suit «avec beaucoup de respect» la situation en Algérie. La France «suit, comme d'autres pays européens, avec beaucoup de respect tout ce qui se passe en Algérie sans porter de jugement et sans aucune volonté d'ingérence dans les affaires algériennes», a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une audience avec le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, auquel il a remis ses lettres de créances. Rappelant qu'il a déjà été en fonction en Algérie, M. Driencourt s'est dit «conscient de se trouver dans une situation et un moment très particuliers de l'histoire de l'Algérie». «L'Algérie est un grand pays que nous admirons et mon souhait est de développer ensemble les relations dans tous les domaines entre les deux gouvernements mais aussi et surtout entre les deux peuples français et algériens amis», a-t-il ajouté. Pour l'ambassadeur de France, «le peuple français est impressionné par la maturité politique du grand peuple algérien». A noter aussi que ce n'est qu'hier que dix ambassadeurs ont remis leurs lettres de créances au chef de l'Etat par intérim, alors qu'ils étaient en poste depuis quelques années déjà. Il s'agit des représentants de la Serbie, Alexandar Jankovic ; du Vietnam, Pham Quoc Tru ; de la Guinée Bissau, Pedro Maria Mendes Costa ; de la France, Xavier Driencourt, du royaume du Maroc, Lahcen Abdelkhalek ; de la République d'Inde, Satbir Singh, du Bengladesh, Mohamed Abdul Hye ; du Yémen, Ali Mohammed Alaoui Abdullah El Yazidi ; de la République de Namibie, Panduleni-Kaino Shigenge et de l'ambassadeur du Bénin.