Les militants du Parti des travailleurs (PT) organisent, chaque vendredi, un carré dans la marche de Tizi Ouzou en brandissant des banderoles exigeant la libération de Louisa Hanoune. Un rassemblement de soutien à Louisa Hanoune, incarcérée à la prison militaire de Blida depuis le 9 mai, a été observé, samedi, durant la soirée, sur la placette de l'ancienne mairie de Tizi Ouzou, à l'appel du bureau de wilaya du Parti des travailleurs (PT). Les intervenants, qui ont pris la parole lors de cette action, ont salué la mobilisation citoyenne enclenchée depuis le 22 février pour le départ du système, comme ils ont également mis l'accent sur la nécessité de continuer le combat jusqu'à la consécration d'un Etat de droit et des libertés en Algérie. Ils ont aussi insisté sur l'exigence de la libération «immédiate et sans condition» de Louisa Hanoune, qui est, ont-ils martelé, emprisonnée pour ses activités politiques. «Cela relève d'une grave atteinte aux libertés démocratiques», ont-ils clamé. Mohamed Meziani, responsable local du PT, a déclaré que «le régime n'a pas changé. Juste maintenant, il est sorti avec un visage militaire pour fomenter un complot contre la révolution. Il est en train de jeter des militants en prison, dont la responsable du Pari des travailleurs, Louisa Hanoune. D'ailleurs, l'arrestation de cette grande militante est une attaque contre la démocratie et la liberté d'expression», a-t-il ajouté tout en estimant que le pouvoir fait dans «la criminalisation de l'acte politique». Le même orateur a souligné aussi que d'autres leaders de partis politiques risquent de connaître le même sort réservé à la première responsable du PT. «Il y a une formidable mobilisation qui s'est manifestée en faveur de la libération de Louisa Hanoune, qui a toujours milité pour l'instauration d'une République égalitaire et démocratique», a-t-il affirmé. De son côté, Ahmed Ouali, membre du bureau national du Satef, a estimé que le pouvoir veut détourner le chemin de la révolution, et ce, à travers des règlements de comptes. «Le régime s'attaque aux responsables de partis politiques pour tenter d'affaiblir la mobilisation. Nous tenons à dénoncer ces pratiques, car nous savons qu'après les militants politiques, ce sera le tour des syndicalistes. C'est pour cela que nous devons être unis et vigilants», a-t-il soutenu. Mohamed Arezki Hallou, du Syndicat national des corps communs de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou, a, pour sa part, déclaré qu'«on ne peut pas rester indifférents devant ce qui se passe en Algérie. On doit maintenir la mobilisation, car le pouvoir qui a emprisonné Mme Hanoune veut s'attaquer au combat de la femme qui a marqué de son empreinte son implication effective dans le mouvement populaire pour le départ du système». Notons que d'autres syndicalistes, comme Idir Belhimer et Samy Ould Ouali du Cnesto, ont également pris part au rassemblement. Par ailleurs, depuis l'arrestation de la première responsable du PT, les militants de son parti organisent, chaque vendredi, un carré dans la marche de Tizi Ouzou en brandissant des banderoles exigeant la libération de Louisa Hanoune.