Depuis mardi dernier, une vive contestation est exprimée par plusieurs conducteurs de taxis exerçant au niveau de la station de la cité Emir Abdelkader. Les concernés protestent contre les nouvelles mesures prises à leur encontre au centre-ville. « On ne comprend pas pourquoi on s'acharne une nouvelle fois sur nous alors qu'on croyait que les choses étaient enfin rentrées dans l'ordre », déplore un chauffeur de taxi. Pour les propriétaires des voitures jaunes, l'interdiction de s'arrêter pour embarquer les passagers au centre-ville est une autre décision qui aura aussi des incidences fâcheuses sur les citoyens. Ces derniers ont trouvé d'immenses difficultés pour dénicher un taxi au niveau des principales artères du centre-ville, notamment dans les rues Abane Ramdane, Aouati Mostefa, les allées Benboulaïd, ainsi que l'avenue Zaâbane et le boulevard Zaâbane. « Plusieurs taxieurs sont obligés de jouer au chat et à la souris avec les agents de l'ordre pour éviter d'être verbalisés », dira l'un d'eux. Après plusieurs mois d'accalmie, les nouvelles mesures ne sont pas passées sans provoquer le courroux des citoyens, qui font le pied de grue durant des heures pour pouvoir embarquer à bord d'un taxi en l'absence d'une station digne de ce nom, malgré les innombrables promesses des autorités de la commune qui semblent dépassés par les évènements. Pur hasard ou mauvaise coïncidence, ces mesures sont venues compliquer les choses pour les citoyens après l'arrêt forcé du téléphérique, ce qui a créé une forte tension sur les voitures jaunes. Pour certains taxieurs, dont la corporation demeure mal organisée autour d'un syndicat représentatif, il ne sert à rien de faire la grève car la situation profitera aux fraudeurs. Ces derniers, et en dépit du caractère illégal de leur activité, ont été remarqués avec force, notamment au niveau des cités Emir Abdelkader, Kouhil Lakhdar et près du CHU où des files ininterrompues se forment aux heures de pointe.