Des changements notables caractérisent la circulation routière depuis le début de la semaine. Un nouveau plan de circulation est entré en vigueur, en effet, depuis samedi et concerne plusieurs aires de stationnement improvisées, devenus autant de points noirs qui ajoutent à l'anarchie du centre-ville de Constantine. C'est le cas pour les taxis reliant la nouvelle ville au centre-ville et qui stationnent d'habitude à l'entrée de l'avenue Aouati Mustapha. Durant les heures de pointe, cet endroit névralgique, qui donne directement accès sur la place des Martyrs, devient infréquentable notamment par la faute des taxieurs qui stationnent en deuxième file. Cette station est transférée désormais au nouveau parking Khemisti situé en haut du Palais de la culture. Une décision qui n'a pas été du goût des taxieurs qui protestent depuis dimanche dernier arguant de l'éloignement du lieu. Cette mesure est accompagnée de par l'interdiction de stationnement le long de l'avenue pour ainsi rendre plus fluide la circulation avec une priorité au transport collectif. La direction du transport, à l'origine de ce plan, a pris cependant en considération les besoins des riverains et ceux obligés de stationner sur les lieux, et ce, en recommandant aux services communaux d'aménager le parking des « S », utilisé jusque-là à 40% de ses capacités uniquement. Ce nouveau plan qui n'est qu'à sa première phase prévoit d'autres mesures légères « capables d'avoir un impact positif sur les problèmes de circulation qui affectent Constantine et notamment son centre ville », commente M. Jouini, directeur du transport. Ainsi, le stationnement des taxis à l'entrée du bd Messaoud Boudjeriou (ex-Saint Jean) est désormais interdit et les taxieurs sont transférés sur une aire de 50 m réservée au niveau de la rue Bouderbala (ex-rue Petit). Le boulevard Abdelmalek Kitouni permet désormais de rouler à sens unique pour les véhicules rentrants. Quant aux habitués qui empruntaient la descente, ils devront désormais utiliser la rue Boufennara (ex-rue Verdun). Comme le stationnement est en général la cause de l'anarchie et des dépassements et leurs conséquences, le nouveau plan recommande, en plus, qu'un parking soit aménagé à la place du bidonville éradiqué en bas de Aouinet El Foul. Cette solution devra, selon les concepteurs, permettre l'évacuation des taxis qui squattent une bonne partie de la chaussée à la rue du 20 Août 55. La même recommandation est faite pour la rue Achour Rahmani dont la chaussée est victime du stationnement abusif, de part et d'autre, des véhicules des commerçants. Là aussi, la direction du transport invite la commune à aménager l'ancienne caserne du Bardo pour en faire un parking que pourraient utiliser aussi bien les riverains que les commerçants. Ce plan sera évalué après une période d'essai avant d'être complété par une deuxième phase qui devra comprendre l'installation des feux tricolores, la restauration des chaussées dégradées, l'évacuation des épaves de véhicules qui défigurent certaines rues à l'image du boulevard de l'Est et l'interdiction des ateliers de mécanique à ciel ouvert. Les initiateurs comptent aussi sur l'application stricte du code de la route et sur la sensibilisation des conducteurs et des piétons pour mettre fin à l'anarchie et rétablir l'ordre. Mais ils comptent surtout sur les services communaux pour la réussite du plan. Le directeur des transports souligne que sans la volonté de la commune et l'intervention de ses services, les choses ne pourront pas changer. Enfin, notons que le deuxième tracé proposé pour l'installation du tramway et qui monte de la place des Martyrs vers la rue Keddour Boumeddous et descend ensuite sur Djenan ezzitoun a été choisi par les autorités qui devront l'avaliser et engager la phase de réalisation du projet lors de la réunion de mardi prochain.