Après l'avoir accordé au cours de la semaine, le wali de Annaba, Toufik Mezhoud, a annulé, hier après-midi, l'autorisation d'un iftar collectif qui devait être organisé à l'hôtel Meribout (Téléphérique). En cause : le chef de l'exécutif a appris la présence à cet événement des deux avocats : maîtres Mostefa Bouchachi et Abdelghani Badi, ainsi que l'activiste Samir Benlarbi. Choqués, les organisateurs n'arrivent pas à expliquer ce retournement de dernière minute, d'autant plus que le regroupement est convivial. «Bien qu'il soit jeune, le wali de Annaba semble être endoctriné par les pratiques de l'ancien système. Cette décision est inconstitutionnelle. Pis, elle est puisée d'un esprit dictatorial», ont dénoncé les organisateurs. Cette privation de droit de se réunir pacifiquement intervient au lendemain d'une mesure similaire prise par le wali de M'sila contre l'organisation d'une conférence sur l situation économique du pays qui devait être donnée par l'ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour. A l'image de ceux de Annaba, les organisateurs de cet évènement – CNES et Unpef – ont été aussi choqués par cette mesure. Force est de souligner que le dénominateur commun des deux invités est la thèse d'une période de transition. Ce que le chef d'état-major le général Ahmed Gaïd Salah rejette catégoriquement, imposant aux algériens des élections présidentielles avec les mêmes fraudeurs de la période de Bouteflika. On n'est pas sorti de l'auberge finalement.