Pouvez-vous vous présenter et nous présenter la structure que vous dirigez ? Je suis dans le secteur de la jeunesse et des sports depuis 30 ans. Avant d'être cadre gestionnaire, j'étais athlète, dès mon jeune âge, et j'ai participé avec d'autres camarades à la création de l'Ecole d'athlétisme d'Azazga. Je suis à l'origine un sportif de formation, avant d'assumer, par un concours de circonstances, les fonctions de gestionnaire polyvalent, notamment au nouveau stade de Tirsatine. J'assure actuellement mes nouvelles charges, en tant que responsable de cette auberge de jeunesse, grâce à la collaboration et au soutien de l'association des jeunes qui y siège, d'autant plus que depuis l'ouverture de cette structure, en novembre 2016, nous n'avons jamais eu de budget. L'auberge est dotée d'une capacité d'hébergement de 56 lits, un restaurant et une cuisine, une cafétéria, un amphithéâtre situé sous la terrasse qui accueille les activités, comme celles que nous organisons pendant ce mois de Ramadhan. De quel encadrement dispose la structure ? Au départ, il y avait une seule structure dans cette auberge de jeunes qui englobait une salle de sports spécialisée et une salle polyvalente. Puis, il a été créé, dans cette même structure, un CSP (complexe sportif de proximité) pour lequel le personnel de l'auberge a été affecté, ainsi qu'une partie des locaux. Seul subsiste le directeur, moi-même, et une attachée d'administration, ainsi que deux agents de nuit et un troisième le jour. Je me retrouve dans des difficultés énormes à faire face aux charges de gestion et d'animation. Nous nous occupons de tout, jusqu'à l'entretien. Nous fonctionnons grâce à la bonne volonté de notre équipe, même si elle est réduite. Pour les moyens matériels, et en l'absence de budget, c'est l'association, avec son unique subvention reçue l'année dernière, qui nous aide à organiser les activités et à faire fonctionner la structure. Avez-vous des partenaires pour l'organisation des activités ? Oui, c'est fondamentalement basé sur le bénévolat. Nous travaillons en collaboration, entre autres, avec l'association des randonneurs portant le nom de feu Dr. Messaoudène, ainsi que de nombreux artistes et des bonnes volontés. Nous organisons pendant ce mois de Ramadhan des soirées le mardi, le jeudi et le vendredi. La dernière activité que l'auberge a abritée, la semaine dernière, a été un hommage à la grande chanteuse Djida Tamechtuht. Au cours de l'année, on travaille avec des associations, on marque toutes les dates commémoratives, les journées nationales et internationales. Nous avons par ailleurs une chorale de femmes, une autre pour enfants et un club vert qui a créé ici-même une mini-pépinière. Qu'attendez-vous de l'administration locale de la jeunesse ? En tant que gestionnaire de l'auberge de jeunes, j'attends beaucoup de la direction de la jeunesse et des sports. J'attends qu'on revoit la politique de fond de cette structure qui a été conçue sur les papiers en tant qu'auberge de jeunes d'Azazga, et elle doit le rester. Je demanderais évidemment le renforcement du personnel d'encadrement et aussi une extension, notamment sur le premier parking qui peut accueillir des locaux en étages pour agrandir les capacités d'accueil, car il y a beaucoup de monde qui prend contact avec nous pour un passage dans notre structure. Des compatriotes, parfois des sportifs de haut niveau, établis à l'étranger, expriment leur souhait de nous rendre visite et que nous serons heureux de recevoir.