Le casse-tête du transport des voyageurs tend à devenir permanent sur la voie menant de Dergana vers la station urbaine de Tafourah. Le matin, à partir de 7h, les bus se font de plus en plus rares, pénalisant ainsi des milliers de citoyens. « C'est un véritable luxe de trouver une place dans un bus d'un transport public, il faut se pointer à l'arrêt au plus tard à 6h30 », raconte un usager. Cette heure dépassée, une partie des bus quittent les lieux pour Alger, alors que d'autres préfèrent « faire le plein » à Qahouet Chergui. Les habitants dénoncent cette situation, d'autant que le point de départ de ces bus est plutôt la localité de Dergana. Le retour à la normale ne commence qu'à partir de 9h, expliquent nos interlocuteurs, avant que désordre et longues attentes ne reprennent dans la soirée. Outre l'anarchie et le manque de bus, les habitants de cette localité, relevant de la commune de Bordj El Kiffan, se plaignent de la qualité des prestations proposées. « La majorité des bus sont vétustes et sales », se désole un habitant, ajoutant que malgré la saturation et la lenteur des véhicules, souvent plein à craquer, les transporteurs appliquent un tarif de 30 DA, jugé « très cher » par les usagers. En l'absence d'un service de permanence, les retardataires ont recours aux taxis qui, à leur tour, appliquent des prix astronomiques, au dessus des moyens des simples citoyens. « La place coûte 100 DA chez les taxis », dénoncent les habitants qui demandent le renforcement de cette ligne à problèmes.