Le rendez-vous est fixé à lundi prochain au cimetière Père-Lachaise de Paris, lors d'un rassemblement en hommage au militant assassiné après son interpellation par des militaires à Alger. Un endroit pour se recueillir à la mémoire de Maurice Audin sera dévoilé lundi prochain. Le rendez-vous est fixé au cimetière du Père-Lachaise, lors d'un rassemblement en hommage au militant assassiné après son interpellation par des militaires à Alger. C'était le 11 juin 1957. Ce jour- là, le mathématicien est enlevé à son domicile d'Alger. Il était un militant actif du Parti communiste algérien, parti qui avait rejoint la lutte armée d'indépendance du peuple algérien. Il a été torturé puis tué par les militaires qui le détenaient. Son épouse, Josette Audin, qui a lutté toute sa vie pour connaître la vérité, est décédée le 2 février 2019, quelques jours seulement après avoir entendu, chez elle, les premiers mots d'excuses du président de la République française, Emmanuel Macron. Pourtant, une grande zone d'ombre subsiste, non seulement concernant la mort de Maurice Audin, mais aussi sur la disparition de centaines de militants. Lundi prochain, un hommage sera rendu à Josette et Maurice Audin, à 16h15 précises, à l'entrée du cimetière, rue des Rondeaux, Paris XXe (métro Gambetta, bus 60, 61, 64, 69 et 26). Un cortège se formera pour accompagner leurs enfants, Michèle et Pierre Audin. A 16h30, il sera procédé à la dispersion des cendres de Josette Audin au Jardin du souvenir. Les participants se dirigeront ensuite vers le cénotaphe en mémoire de Maurice Audin (un cénotaphe est un monument funéraire qui ne contient pas le corps du défunt) qui sera érigé au cimetière du Père-Lachaise, près du Mur des Fédérés, où il sera procédé à son inauguration sous la houlette de Pierre Mansat, président de l'association Maurice Audin. Le texte gravé portera la mention : «A la mémoire de Maurice Audin (14 février 1932 – 21 juin 1957), mathématicien, militant du Parti communiste algérien, engagé dans la lutte politique pour l'indépendance de l'Algérie. Le 11 juin 1957, l'armée française arrêta Maurice Audin à son domicile, avant de le torturer, l'assassiner et faire disparaître son corps. Le 13 septembre 2018, ces faits étaient reconnus par le président de la République française, qui a également reconnu que la mort de Maurice Audin avait été rendue possible par un système légalement institué d'‘‘arrestation-détention'' mis en place grâce au vote par l'Assemblée nationale des pouvoirs spéciaux, qui confièrent à l'armée tous les pouvoirs de police à Alger. Des milliers d'Algériens ont connu le même sort. Le souvenir de Maurice Audin et des autres victimes de cette terrible répression ne peut que renforcer la détermination de toutes celles et tous ceux qui luttent pour que les crimes d'État, les arrestations arbitraires, la torture et les disparitions forcées qui ont cours partout dans le monde, soient reconnus, punis et ne puissent plus se reproduire.»