Youcef Matoub a bien entamé son mandat à la tête de l'équipe du RC Kouba qui a battu l'USMH (1-0), vendredi au stade Benhadad à Kouba. Le départ de Brahim Ramdani, qui l'avait choisi comme collaborateur avec Hassan Sid Rohou, l'a propulsé au devant de la scène. Youcef Matoub est un pur produit de l'école koubéenne. Il a rejoint le RCK en pupille et achève sa carrière comme gardien de but, à la fin de sa seconde année juniors pour s'orienter vers le métier d'entraîneur. Il a fait l'ISTS. Vendredi, vous paraissiez fatigué mais satisfait après la victoire (1-0) devant l'USMH ? Tout le monde était sous pression. On venait de passer une semaine difficile après la défaite (0-2) à Boufarik et le départ de Brahim Ramdani. C'était donc un contexte particulier, d'autant plus que le match était important pour nous, comme pour l'adversaire du reste, et se jouait à huis-clos. Nous n'avions pas le droit à l'erreur dans notre marche vers le maintien. La victoire a fait évacuer la pression vécue depuis plus d'une semaine. Je remercie au passage les joueurs pour le match qu'ils ont fourni. Revenons sur votre intronisation à la tête de l'équipe. Comment s'est-elle effectuée ? Après le départ de Brahim Ramdani, les dirigeants m'ont demandé de poursuivre le travail entamé par ce dernier. Ensemble, nous avons convenu de tabler sur la continuité. Je souligne au passage que j'ai beaucoup appris aux côtés de Brahim Ramdani. Une fois l'accord dégagé, j'ai entamé ma mission avec l'aide de tous (joueurs, encadrement, dirigeants) “ La mission qui vous a été confiée n'est pas de tout repos... Je le savais avant de dire oui. Elle est délicate parce que le RCK n'est pas dans une bonne posture. Il n'est pas facile d'assumer de si lourdes responsabilités dans pareilles circonstances. Moi, comme tout autre Koubéen, je n'avais pas le droit de me dérober. J'ai accepté de mettre ma petite expérience, mes modestes connaissances au service de mon club. Dans la conjoncture actuelle, l'ego passe au second plan. Les considérations personnelles, les calculs n'ont pas lieu d'exister dans cette situation. Tous les Koubéens doivent se mobiliser autour d'un seul point, sauver le RCK. Vous la sentez cette mobilisation autour du club ? Je préfère me cantonner dans mon périmètre qui est le domaine technique. Avant d'accepter la proposition des dirigeants, je leur ai demandé de m'aider dans ma tâche, en me soutenant et en restant à mes côtés. J'ai besoin de sentir la confiance des autres pour pouvoir donner le meilleur de moi-même. La responsabilité ne me fait pas peur. J'ai confiance en moi, en mes possibilités. Si tout le monde me soutient, je serai à la hauteur de la confiance placée en moi. Vous êtes optimiste... Si je ne l'étais pas, je serais resté à la maison ! Je mesure parfaitement la difficulté de la tâche, que le chemin vers le maintien est encore long, qu'il faudra se battre jusqu'à la dernière minute du championnat, ne pas se laisser envahir par le doute et garder toujours confiance en les joueurs avec qui on travaille quotidiennement. Il reste 27 points en jeu. En travaillant tous ensemble, la main dans la main, on réalisera le vœu des Koubéens, à savoir maintenir le RCK en superdivision. la mobilisation ne doit pas se relâcher un seul instant. Le regard des joueurs a-t-il changé envers vous ? Je n'ai pas cette impression. J'ai toujours eu une relation privilégiée avec les joueurs. Dans mon discours, je prône une approche amicale, faite de beaucoup de communication avec emux. Je n'ai pas senti de changement dans la réaction, ni des joueurs ni des dirigeants.J'étais entraîneur aux côtés de Brahim Ramdani, je le reste en assumant les responsabilités techniques après le départ de ce dernier.