La plupart des protestataires proviennent du quartier populaire de Derb où seuls les occupants de deux immeubles menaçant ruine ont été relogés avant-hier. Des dizaines de personnes ont massivement protesté, hier, devant le siège de la daïra pour dénoncer « les lenteurs de l'administration » dans le cadre de leur relogement. La plupart des non logés proviennent du quartier populaire de Derb où seuls les occupants de deux immeubles menaçant ruine ont été relogés avant-hier. Cet état de fait a aussitôt provoqué la colère des autres demandeurs pourtant dûment listés par les services de la daïra d'Oran. Les protestataires s'élèvent contre cette situation qu'ils qualifient de « non réglementaire » et « d'inique ». A leurs yeux, cet état de fait ne fera qu'empirer les choses puisqu'ils ont décidé de maintenir la pression jusqu'à la « satisfaction de nos droits », déclarent-ils. Il est important de souligner que 23 familles particulièrement exposées au danger sont répertoriées au niveau de l'immeuble en ruine sis au 1, rue de Skikda. Des mères de famille ont fait part de leur consternation devant ce « déni de droit ». Des pères de famille également présents ont indiqué que les services compétents leur ont promis de les reloger la semaine dernière. Recensement des demeures évacuées « Au même titre que les autres bénéficiaires de logements sociaux, les responsables nous ont demandé nos livrets de famille qu'ils gardent depuis des semaines », insistent-ils lourdement. L'opération de relogement de 178 familles, dimanche dernier, à travers neuf secteurs urbains, a suscité des réactions diversement interprétées par les uns et les autres. Selon un responsable local, les opérations de relogement vont se poursuivre de façon systématique et ordonnée. Les responsables chargés du lourd dossier de relogement se heurtent au problème lancinant de réoccupation des habitations désaffectées. « Nous apprenons sur ce plan que des brigades ont été mobilisées à l'effet de recenser définitivement les demeures évacuées avant leur démolition. Les bâtisses qui sont sérieusement touchées sont inventoriées dans la zone rouge. Une priorité accordée en premier lieu aux habitants des immeubles dont la vie est en danger de mort », assure-t-on. Par ailleurs, la quatrième tranche de relogement est prévue au mois de juin prochain. Elle devra concerner 200 familles des quartiers Derb, Hamri et Sidi Houari notamment. Cette opération s'inscrit dans la perspective du plan de relogement dont 4000 familles ont été bénéficiaires depuis 2005.