Depuis la disparition tragique de six personnes survenue dans l?effondrement d?un immeuble vétuste dans le quartier populaire de Gambetta, les citoyens, occupant des immeubles menaçant ruine, se rassemblent épisodiquement devant les institutions publiques pour exiger leur relogement. Des dizaines de personnes s?agglutinent devant les portes de la daïra et de l?APC d?Oran pour protester contre le «laxisme des autorités locales qui ne font rien pour nous reloger décemment», ont déclaré des pères de famille au bord de la dépression. Ce n?est pas la première fois que les citoyens affichent leur colère publiquement pour demander aux élus locaux de remédier au problème du vieux bâti dont les vieux quartiers d?Oran sont les plus touchés par la dégradation. Les habitations anciennes sont minées par l?humidité et le manque d?entretien. Dans cet ordre d?idées, on signale qu?au quartier du Derb seulement, plus de 80 bâtisses menacent ruine. Rue de Monthabor, deux personnes, une mère et sa fillette, sont mortes à la suite de l?effondrement du bâtiment vétuste qui leur servait de gîte. Toujours dans ce quartier populeux, impasse de Lonato, deux vieilles demeures occupées par trois familles se sont effondrées sur «leurs occupants» au mois de septembre dernier, faisant deux morts et quatre blessés graves. Dans la ville d?Oran, 472 immeubles sont, pour diverses raisons, sur le point de s?effondrer, une grande partie se situant dans les vieux quartiers et au centre-ville.
