Les canalisations et collecteurs principaux enfouis dans le lit de l'oued, source d'odeurs nauséabondes, ont été délocalisés et transposés à l'extérieur, sur les deux rives longeant la rivière. L'oued de Béchar s'est-il définitivement débarrassé de ses puanteurs et insectes nuisibles ? Sur place, nous avons pu constater les changements opérés et quelques riverains interrogés ont tenu à souligner « des améliorations notables ». Ces améliorations ont touché, en particulier, la partie centrale de la rivière faisant face au centre de la ville à forte concentration humaine. Sur une distance de cinq kilomètres, les canalisations et collecteurs principaux enfouis dans le lit de l'oued, source d'odeurs nauséabondes, ont été délocalisés et transposés à l'extérieur sur les deux rives longeant la rivière. L'opération se poursuit sur les distances restantes. L'eau, qui coule au milieu dans des passages creusés, ou stagnante à certains endroits, est presque limpide. « Nous avons même pu voir des enfants pêcher des poissons avec des instruments rudimentaires, chose inimaginable il y a deux ans ! Une opération de désherbage dans le lit de l'oued entamée par des équipes d'Algérie Blanche se poursuit pour éviter, nous explique-t-on, la reconstitution de maquis à l'origine de l'attirance et de l'amoncellement de toutes sortes d'insectes nuisibles ». L'ampleur et la furie des eaux des intempéries d'octobre 2008 ont sérieusement endommagé les habitations avoisinantes et berges de l'oued en partie détériorées. Ces dernières sont en voie de reconstruction par les services hydrauliques mais cette fois en béton armé dont la hauteur et la profondeur dépassent les deux mètres afin de prévenir une éventuelle violence des crues. Mais ces ouvrages, divisés en plusieurs lots, accusent, cependant, des lenteurs à cause, souligne-t-on, de la procédure tatillonne au niveau des marchés publics. Aussi, pour une raison sécuritaire, les riverains, souvent accusés d'incivisme, ont réclamé à maintes reprises des bacs à ordures à certains endroits dépourvus pour éviter les décharges et jets d'ordures sur les bordures de l'oued. Certains parlent avec regret de l'accès difficile des camions de ramassage des déchets ménagers des services communaux à cause des voies de communication cahoteuses, pourtant tracées, longeant les bords de l'oued mais non bitumées.