En dépit d'un passé glorieux, le chalenge des Aurès se voit contraint de quémander le matériel auprès d'autres wilayas, dont celle de Batna s'apprête à abriter, entre le 13 et le 15 du mois en cours, la sixième édition. Selon les organisateurs, le chalenge des Aurès portera un cachet maghrébin puisqu'il verra la participation d'athlètes venus du Maroc et de Tunisie. Cet événement sportif de haute facture, qui avait autrefois une réputation internationale, réunira, trois jours durant, la crème de l'athlétisme national et maghrébin. Les organisateurs pensent que « le moment est venu pour relancer concrètement ce rendez-vous sportif qui a vu passer et naître de grands champions ayant fait les beaux jours de l'athlétisme algérien ». Plus de 300 concurrents prendront part à ces joutes et seront en compétition dans 23 disciplines. Guedouar Cherif, président de la ligue de wilaya d'athlétisme et du comité d'organisation de ce challenge dira : « Après une éclipse de plusieurs années, le challenge retrouve progressivement son souffle et renaît de ses cendres, ce qui en soi est un acquis indéniable. » Cette fête du sport en général et de l'athlétisme en particulier rencontre, toutefois, des difficultés sur le plan du financement et du sponsoring, véritable pierre d'achoppement, qui freinent son évolution vers l'internationalisation. Le parrainage par la wilaya, sans lequel l'événement n'aurait pas eu lieu, ajoute-t-il, permettra à cette manifestation d'aller de l'avant. Bien que cette manifestation sportive serve l'image de marque de la ville de Batna, les mêmes organisateurs déplorent l'absence de l'APC en soulignant l'apport financier de l'APW avec 2 MDA (millions) et celui de la DJS, 400 000 DA. Le même responsable déplore ce manque d'intérêt flagrant et cite, à titre de comparaison, le semi-marathon organisé récemment à Béjaïa : « Sans citer les chiffres, l'événement qui a vu la participation d'un nombre impressionnant d'athlètes de nationalités différentes a mobilisé un budget colossal grâce au concours des autorités locales et des sponsors. » Outre ces lacunes, il notera l'absence de matériel et de logistique utiles à la mesure des performances des compétiteurs, que les organisateurs étaient contraints d'emprunter auprès d'une autre wilaya. Il est bien regrettable de noter que ces joutes, qui autrefois suscitaient l'engouement des autorités locales, de la crème de l'athlétisme national et de toute la population de Batna, soit réduit comme une peau de chagrin.