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Un festival dans les Aurès tourne à l'émeute
Suite à de grossières manœuvres du pouvoir
Publié dans Liberté le 30 - 08 - 2003

C'est une première dans la région de T'kout aux Aurès. Le Festival national Souk Lekhrif, qui se déroule pourtant annuellement, n'a pu avoir lieu cette année. Et pour cause. Les jeunes organisateurs, particulièrement ceux activant dans l'association culturelle Assirem n'T'kout, ont rencontré pendant toutes les étapes de leurs démarches, blocages et autres velléités de sabotage de cet événement pourtant grandiose et considéré comme un grand rendez-vous annuel de tous les archs des Aurès, à double caractère : culturel et économique.
Les premières conséquences de ces blocages sont des émeutes qui ont secoué le chef-lieu de la daïra de T'kout trois jours durant. Afin de canaliser cette colère de la rue, révoltée de se voir priver d'un tel événement qui, depuis des générations, se perpétue, les délégués du mouvement citoyen de la localité ont appelé à une marche populaire le quatrième jour. Le résultat fut plus que probant.
D'une part, la casse fut stoppée et d'autre part, les organisateurs de ce festival national eurent tout ce qu'ils exigeaient ou presque, dont une autorisation d'utiliser des structures d'établissements scolaires pour le gala artistique, la restauration et la prise en charge des participants. Entre-temps, le très officiel Festival de Timgad démarre. Ce festival sera dénoncé sur tous les plans par tout le monde. D'abord, des chanteurs orientaux sont invités à y participer à coups de milliards et les seuls chanteurs chaouis qui y sont conviés auront comme condition pour prendre part au gala : la non-participation au Festival Souk Lekhrif de T'kout. “Des chanteurs orientaux, non algériens, ont pu bénéficier de milliards de centimes alors que le billet d'entrée à Timgad est de mille dinars. Ces chanteurs sont payés avec l'argent du peuple”, dénoncera Fateh Achoura, organisateur du festival de T'kout en énumérant les nombreux blocages dont lui et ses camarades ont été victimes, entre autres l'organisation, pour la première fois, du Festival de Timgad au mois d'août alors qu'habituellement, il se déroule en juillet, le chantage fait aux chanteurs chaouis ou autres algériens, mais aussi aux fournisseurs du matériel de sonorisation pour le gala.
Cette dénonciation se fera lors d'un point de presse auquel Belaïd Abrika ainsi que d'autres délégués du mouvement citoyen, tous invités au Festival national Souk Lekhrif de T'kout, qu'animeront peu avant le début du gala des chanteurs engagés, chaouis et kabyles. Lors de ce point de presse, tenu à la cantine du lycée dans la soirée de jeudi, Belaïd Abrika parlera de blocages à tous les niveaux : daïra, établissements d'accueil, malgré l'autorisation du directeur de l'éducation de la wilaya de Batna. L'orateur a tenu à dénoncer, par la même occasion, ce qu'il considère être les instructions du wali de Batna, auparavant wali de Tizi Ouzou pendant les évènements sanglants du Printemps noir. Les instructions, estime Abrika, concernent la fermeture des accès au site de Timgad.
En effet, il s'agit de signaler que durant le même après-midi, les accès à ce site ont été bouclés aussitôt la délégation du mouvement citoyen, à leur tête Belaïd Abrika, fut repérée. “Nous tenons à dénoncer ce genre de pratiques pour que l'honneur de Timgad soit préservé, car cela ne peut que porter atteinte au sens d'hospitalité de ses habitants”, indiquera-t-il encore. Pour revenir au Festival national Souk Lekhrif de T'kout, l'imprévisible se produisit jeudi, dans la soirée. Au moment où des milliers de jeunes ont afflué de plusieurs régions des Aurès et même d'ailleurs (Oran, Annaba, Alger), les organisateurs apprennent non seulement la coupure soudaine du courant électrique, mais surtout la fermeture de la structure qui devait abriter le gala artistique et la disparition totale de tous les responsables locaux, maintenant l'établissement fermé malgré une autorisation notifiée du chef de daïra pour l'exploiter au profit du festival national.
Après plusieurs minutes d'attente, les jeunes ont commencé à se chauffer les esprits pour attaquer l'école primaire et ne laisser, par la suite, ni porte, ni fenêtre, ni tableau. L'école fut saccagée car le festival n'a pu se dérouler. Juste après cela, une déclaration de démarcation a été rédigée par la coordination du arch de T'kout en rappelant le caractère résolument pacifique du mouvement citoyen et en pointant un doigt accusateur directement vers des relais du pouvoir.
“La réussite des festivités du mouvement au niveau de la région des Aurès a dérangé le pouvoir mafieux et assassin et ses relais au point de réveiller ses vieux démons dans le but de mettre nos actions en échec. En effet, quelle lecture pourrait-on faire, puisque les autorisations ont été délivrées par la direction de l'éducation pour l'occupation des établissements scolaires et que les responsables et les employés de ces mêmes établissements ont déserté les lieux en coupant même l'électricité, ce qui a provoqué la colère de la jeunesse venue par milliers assister à la clôture de ces festivités. C'est une provocation de plus du pouvoir mafieux et assassin représenté par l'ex-wali de Tizi Ouzou, responsable des assassinats martyrs du Printemps noir. Ce dernier a même ordonné de fermer les portes du site Timgad pour nous empêcher d'y accéder. En tout cas, nous avons tout fait pour contenir la colère de la rue, ce qui a déplu au pouvoir mafieux et assassin. Ce n'est qu'une manipulation de plus”, commentera Belaïd Abrika.
K. S.


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