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« Les radiologues doivent avoir une formation spécifique pour le dépistage du cancer du sein »
Dr Lounici Baba Ahmed Zeineb. Responsable de l'unité de sénologie et de dépistage national du cancer du sein au CHU de Bordeaux
Publié dans El Watan le 13 - 05 - 2010

Les caisses de sécurité sociale lancent une opération de dépistage du cancer du sein pour 30 000 femmes assurées sociales. Quelles sont les conditions préalables pour la réussite d'une telle opération ?
La campagne de dépistage du cancer du sein lancée par la CNAS est à encourager. Elle a le mérite et l'avantage d'exister. Il s'agit d'une première en Algérie. L'étude sera intéressante, car elle émane d'un fichier de la sécurité sociale, ce qui facilite la captation et le suivi des patientes. L'exploitation des résultats permettra d'établir une photographie épidémiologique du cancer du sein de cette population cible. Si on lui inculque une méthodologie, on peut en tirer un grand bénéfice. A partir de cette expérience et après son évaluation rigoureuse, on peut envisager, en fonction des objectifs, la rédaction d'un cahier des charges pour élargir cette expérience et la généraliser. c'est pour cela que cette expérience doit aboutir, ce qui permettra de sauver des centaines de femmes algériennes. Aucun pays au monde, quels que soient les moyens dont il dispose, ne peut mettre en place un dépistage national organisé en un laps de temps réduit. Il s'agit d'un processus progressif et continu. La France, pour la prendre comme exemple, a mis 20 ans pour mettre en place son dépistage national et l'Algérie commence à faire le premier pas.
Quels sont, concrètement, les critères d'un dépistage du cancer du sein ?
Au plan pratique, le dépistage du cancer du sein, que je pratique depuis 2004 (dans le cadre du dépistage national du cancer du sein), au CHU de Bordeaux, exige des compétences. L'examen de dépistage de référence pour le cancer du sein est la mammographie, accompagnée d'un examen clinique des seins. Toutefois, des examens complémentaires comme l'échographie et l'IRM ainsi que la biopsie peuvent être nécessaires pour préciser une anomalie décelée sur le cliché de la mammographie. Les acteurs du dépistage, à savoir les radiologues et les manipulateurs, doivent être agréés et titulaires d'une formation spécifique pour le dépistage du cancer du sein, tout en s'engageant à respecter le cahier des charges. Le radiologue, « le premier lecteur » doit justifier de la lecture d'au moins 500 mammographies par an. Les radiologues assurant la deuxième lecture doivent, quant à eux, s'engager à lire au moins 1500 mammographies supplémentaires dans le cadre de cette deuxième lecture. Le radiologue doit se soumettre à la réglementation en matière de contrôle de qualité des installations de mammographie (mesure de la densité optique, par exemple). Les examens quotidiens, hebdomadaires et autres contrôles annuels doivent être effectués par des experts indépendants accrédités par les hautes autorités sanitaires. Le radiologue est tenu de transmettre à la structure de gestion, dans des délais brefs, les résultats de la première et de la deuxième lectures. Dans le cadre d'un dépistage, compte tenu des difficultés de la formation en radio-sénologie, on peut envisager qu'il y ait une seule lecture de la mammographie, bien que l'on sait que 6% des cancers sont récupérés à la deuxième lecture. Les examens sont pris en charge à100% par la sécurité sociale.
Dans le cas d'anomalies décelées, que doit faire le radiologue ?
Pour décider d'un diagnostic positif, le radiologue doit effectuer immédiatement un bilan diagnostique qui consiste à faire une cyto-ponction et propose aussi des examens complémentaires : échographie, IRM mammaire... Le médecin traitant est toujours prévenu des résultats. L'annonce du diagnostic est une tâche difficile, c'est pourquoi seuls le temps, l'expérience et l'empathie vis-à-vis de la patiente vont permettre sa maîtrise. Avec la formation, cela devient un art. On doit s'adapter à chaque réalité de la patiente.


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