Après Balaoui Soudouf de Hamdi Gouri, qui a enregistré un vif succès, le théâtre régional Azzedine Medjoubi de Annaba a présenté, jeudi dernier, au titre de son programme pour l'année 2010, la générale de la pièce Hayate mouajala du talentueux réalisateur Djamel Hamouda. Cette dernière, qui n'est en fait qu'une autobiographie de son auteur, se veut un regard critique sur la situation de la culture et son rapport avec la société. Hayate mouajala, ou encore « Vie ajournée », raconte l'histoire d'un artiste, Tayeb, qui a cru pendant un quart de siècle d'exercice que le théâtre, en tant que moyen d'expression culturelle, est en mesure de contribuer aux changements dans la société. Mais, il finira par constater tristement que les écarts entre la demande et l'offre en matière de production théâtrale ne suscitent guère de réactions au sein de la société. Tayeb décide alors d'abandonner les planches pendant dix ans, tout en souhaitant que sa vie se prolonge, dans l'espoir de reprendre son activité professionnelle une fois que la société aura retrouvé son équilibre. Mise en scène par son réalisateur lui-même, Hayate mouajala, qui a suscité une réaction favorable du public grâce à la qualité de sa thématique et les messages qu'elle véhicule, met en présence trois comédiens, en l'occurrence Bachir Slatnia (Caporal), Taoufik Mimiche (Tayeb) et Amel Ameur (Maman) qui n'ont pas laissé indifférent le public grâce à la qualité de leurs prestations. Une nouvelle pièce de théâtre pour enfants, du réalisateur Djamel Marir, est actuellement en chantier au théâtre régional Azzedine Medjoubi qui, selon son directeur Ali Braoui, est à cheval avec le programme de travail qui a été fixé au titre de l'exercice 2010.