Se pourrait-il qu'un jour la localité de Hamma Bouziane recouvre sa réputation de verger de Constantine ? En réponse à cette question, impertinente au regard des décennies de vaches maigres vécues à ce niveau à cause de la très forte pollution générée par la cimenterie Djouad Tahar, le directeur de l'environnement affiche un optimisme fondé, dit-il, sur les dernières performances mises au crédit du nouveau filtre dit à manche, placé en remplacement de l'ancien électro-filtre, un équipement qui avait très largement démontré ses limites et ses faiblesses. En clair, il faut relever que, grâce à cette technologie de pointe dont l'étude de faisabilité et la mise en marche ont coûté à elles seules la bagatelle de un milliard de dinars, la cimenterie a aujourd'hui, selon le directeur de l'environnement de la wilaya de Constantine, « la capacité de récupérer 40 tonnes de poussières de ciment par heure », lesquelles sont « réinjectées directement dans le process de fabrication, et dans cette démarche 30 tonnes sont recyclées au niveau de la cuisson du ciment et 10 tonnes sont issues de l'atelier broyeur ». On signale également que dans ce même canevas, nonobstant les énormes avantages économiques retirés de cette technologie high-tech, le taux du volume de poussières de ciment dégagé dans l'atmosphère est passé de 50 mg à 10 mg par m3 d'air. Il est précisé aussi que ce nouveau filtre a aussi la faculté de décanter les poussières de ciment habituellement rejetées dans les ateliers au temps de l'ancien équipement. Refusant de cracher dans la soupe, les plus sceptiques parmi les défenseurs de l'environnement s'accordent, en partant de cette nouvelle donne, à souligner l'impact bénéfique de ce filtre sur la santé des travailleurs affectés dans des ateliers où s'activent, H 24, des équipes tournantes. Entre autres avantages qu'on lui reconnaît volontiers, la nouvelle technologie mise en place au niveau de la cimenterie Djouad Tahar a la capacité, selon une source fiable de la direction de l'environnement, d' « analyser et recenser en temps réel le taux de poussières dégagées par la cheminée, et ce grâce à des équipements anti-pollution ultra sophistiqués, récupérer et conditionner les déchets solides, sans omettre le rôle primordial joué par les équipements de refroidissement placés au niveau de la tour de conditionnement ». Que demander de plus, sinon leur préservation dans le cadre d'un processus de développement durable.