En présence d'un public pas assez nombreux mais connaisseur, la troisième édition des journées constantinoises du monologue et du one man show a été inaugurée mercredi dernier au théâtre régional de Constantine pour durer jusqu'au 27 mars qui marquera la célébration de la Journée mondiale du théâtre. L'événement initié par l'association des Amis du théâtre de Constantine et dont la dernière édition remonte à 2002 prend déjà les aspects d'une tradition théâtrale dans une ville où le quatrième art a toujours eu ses lettres de noblesse grâce à des acteurs qui ne sont plus à présenter. Cette troisième édition, organisée par la direction de la culture, l'APC de Constantine et l'association des femmes créatrices Assouat El Madina en collaboration avec le TRC, connaîtra un programme bien étoffé s'étalant sur cinq jours et qui verra la présentation d'une douzaine de spectacles inédits par des jeunes monologuistes dont certains participent pour la première fois. Si les premiers spectacles programmés en ouverture, dont on cite les pièces El Djaouel de Hamza Diab de Biskra et Le Camp des loups de Farid Merimèche d'El Milia, appréciées par le public présent, ont donné une idée sur la qualité des œuvres en compétition, les pièces des acteurs professionnels prévues en début de soirée seront une occasion pour découvrir des talents avérés comme ce fut le cas pour Zinedine Henani Djahid du théâtre de Sidi Bel Abbès qui s'est étalé sur les paradoxes de la société algérienne dans son spectacle El Moutamered. Dans la même veine, on aura à redécouvrir encore une fois la pièce 100 % redjla du Sétifien Lamri Kaouane, Aïche Metaïch, du Constantinois Kamel Ferrad, Ennaoura de l'Algérois Kamel Bouakaz ainsi qu'une version inédite en tamazight de Hafila tassir de Kheïrredine Amroune du théâtre de Béjaïa. Les représentations programmées en après-midi et qui concourent pour l'obtention de l'un des quatre prix seront supervisées par un jury présidé par le comédien et metteur en scène Abdelhamid Habbati. Alors que toutes les conditions organisationnelles ont été réunies pour une meilleure réussite du rendez-vous, l'absence remarquée du public demeure le seul point noir d'un événement, passé presque dans l'indifférence durant les premiers jours.