Lors de la session de l'APW de Tizi Ouzou tenue lundi dernier, les élus du FFS ont vivement réagi « au blocage » des délibérations de l'assemblée du mois d'octobre. Des intervenants ont de nouveau dénoncé la restriction des prérogatives des élus et réclament l'application de l'article 83 du code de la wilaya, stipulant que « le wali exécute les délibérations de l'APW ». Le principal point de désaccord a trait aux subventions destinées au mouvement associatif. Les élus contestent le droit de l'administration de répartir ces subventions, une nouvelle attribution de l'exécutif notifiée par un récent arrêté du ministère de l'Intérieur. Le montant global des subventions est de 22 millions de dinars pour près de 500 associations. 14 millions de dinars sont destinés aux associations à caractère social et 8 millions aux associations religieuses et culturelles. L'APW a inscrit plus de 200 associations sportives, autant d'associations culturelles, 16 associations à caractère écologique et 60 associations religieuses. Elles ont toutes déposé des dossiers de subvention auprès des commissions concernées de l'APW. Kamel Maâmar, élu, déclare : « Les associations s'adressent à nous, et ça a toujours fonctionné de la sorte. On ne comprend pas ce revirement pour cette année . Il faut savoir que l'administration a toujours émis des avis sur l'éligibilité d'une association à un financement de ses activités. Mais, c'est toujours l'APW qui répartit les subventions. » L'arrêté n° 64 du ministère de l'Intérieur est en contradiction avec les textes de loi en vigueur, estiment certains élus qui évoquent la possibilité de poursuivre le ministère de l'Intérieur en justice. D'autres ont interprété cette nouvelle limitation des attributs de l'élu comme une mise au pas des associations qui ne joueraient pas le rôle de satellite de l'administration.