La troisième séance extraordinaire a plutôt permis aux élus de faire une rétrospective de leur mandat au sein de l'assemblée de wilaya. Cette dernière s'est réunie une 3e fois en session extraordinaire pour le même point d'ordre du jour à savoir «l'installation des vice-présidents de l'APW». Il faut rappeler que cet ordre du jour fut boycotté à deux reprises par les élus FFS. Lors de cette 3e séance, l'ordre du jour fut soumis au vote qui s'est soldé par 14 voix contre et 2 pour. Le groupe FFS a argumenté son boycott par la voix de son chef de groupe, D.Atta pour qui «des problèmes plus importants et plus urgents que cette installation devaient être débattus.» Ce qui a entraîné un débat où chaque élu de différente tendance «a retracé un bilan négatif des 4 années d'existence de cette APW, tout en espérant que les futures délibérations seront positives pour les citoyens». Ce qui fera dire à certains élus tels que M.Ourtillane qu'«il faudrait mettre de l'ordre dans cette assemblée» et à M.Hamimi «c'est une APW fantôme, il faudrait rendre compte avant la fin de notre mandat aux citoyens qui nous ont élus et leur dire qui sont les responsables des entraves que nous rencontrons.» Par la suite le débat fut axé sur le code de wilaya et le fonctionnement de l'assemblée. Les élus ont tour à tour mis en exergue le disfonctionnement de l'APW, le manque d'information, le non-respect du code, les procès-verbaux sélectifs des sessions déjà tenues, certaines usurpations de fonction. Un consensus s'est alors dégagé pour la tenue d'une session extraordinaire et une autre ordinaire dont le point à débattre serait «la situation générale de la wilaya». M.R. Fatmi, wali de Béjaïa interviendra en rappelant «qu'il faudrait préciser le sens de situation générale pour ne pas empiéter sur les prérogatives de l'administration». Et il rappellera que «l'assemblée est souveraine quant à la date des sessions et à l'élaboration de l'ordre du jour» Un nouveau débat fut ouvert sur les propositions des élus concernant les sujets d'actualité tels que la situation sécuritaire, le logement, l'état des délibérations, la relance économique, la rentrée scolaire et universitaire, le budget supplémentaire, le séisme de Béni Maâouche. Là aussi pour certains élus tels que M.S.Khelladi. «Le point concernant la sécurité doit-être dissocié des actes terroristes qui prennent de l'ampleur dans la région». En fin de séance il a été retenu et adopté la tenue d'une session extraordinaire le 16 octobre prochain avec l'ordre du jour: la situation sécuritaire, les logements sociaux, la rentrée scolaire et universitaire, et les événements de Kabylie.