«la wilaya continue de subir la violence politique entretenue par des cercles du pouvoir qui s'entre-déchirent à l'approche de la présidentielle.» La session d'été de l'APW de Tizi Ouzou a clôturé, hier, ses travaux avec en toile de fond, le clash entre les élus FLN et ceux du FFS, le premier du genre, dix mois après l'installation de l'assemblée. En effet, les élus du FLN, qui ont boycotté les travaux des deux dernières séances consacrées au secteur du tourisme et à la lecture de la résolution finale de la session, ont rendu publique une déclaration dans laquelle ils dénoncent «la gestion partisane et unilatérale du groupe majoritaire pratiquant une dictature numérique». Allant plus loin dans leurs accusations, les élus de la formation de Benflis estiment que «le FFS a accaparé tous les postes de responsabilité au sein de l'APW avec sa présidence des huit commissions permanentes de l'assemblée». Le FLN se dit également «privé des moyens humain et matériel mis à la disposition de l'APW par la wilaya et tous ces moyens sont affectés au groupe majoritaire». Cela dit, le vieux parti s'est déclaré lésé «lors de la rédaction et présentation des rapports ainsi que lors des interventions en plénière». Ce chapelet d'accusations n'est pas resté sans réponse de la part du groupe du FFS. Ainsi, le président de l'APW, M.Rabah Aïssat, considère qu'être «traité de dictateur par le FLN est un éloge pour le FFS». Un autre élu répliquera que «le FLN a pratiqué assez la dictature pour la dénoncer aujourd'hui», tout en relevant que les élus du FLN ont toujours été «consultés pour chaque décision prise par l'APW et ils ont été maintes fois, sollicités pour chapeauter les commissions». Par ailleurs, même en l'absence des élus FLN, les représentants du parti d'Aït Ahmed ont fait lecture, hier, de la résolution finale de la session d'été. Une résolution dans laquelle il est noté que «les citoyens de la wilaya de Tizi Ouzou continuent de subir de plus en plus la violence armée ainsi que les effets d'une politique économique qui déclasse l'Algérie à la 104e place en termes de développement, selon le rapport du Pnud». Aussi «la wilaya de Tizi Ouzou continue de subir la violence politique entretenue par des cercles du pouvoir qui s'entre-déchirent à l'approche de la présidentielle». Les élus ont également brossé un tableau noir de la situation socioéconomique de la région, comme il a été décelé «une certaine velléité de l'administration de déchoir l'APW de certaines de ses prérogatives», à travers, notamment l'installation des fameuses commissions mixtes.