Plusieurs personnes devaient comparaître avant-hier devant le magistrat instructeur près le tribunal de Tiaret dans l'affaire de l'orge de consommation animalière détourné au niveau de certains magasins de la coopérative des céréales et légumes secs de Tiaret qui relève de l'OAIC. C'est ce qu'affirme une source sécuritaire. Affaire qui a trait, selon toute vraisemblance, au détournement à des fins spéculatives de pas moins de 100 000 quintaux d'orge importé au détriment des éleveurs. Ces derniers se trouvent être les victimes d'un scandale à nul autre pareil. Et pour cause, alors que l'opinion publique locale croyait que cette affaire allait être classée, voilà que la justice décide de convoquer pas moins de 15 personnes dont certains responsables actuels, des magasiniers, des chefs de service et d'autres personnes. Confiée à la brigade économique et financière de la police judiciaire depuis de longs mois, l'enquête semblait piétiner non sans auditions du personnel en charge et certains agriculteurs-éleveurs dont on a été jusqu'à usurper l'identité en certains cas. Le stratagème consistait à se faire délivrer de grosses quantités d'orge, grâce à une certaine complicité à tous les niveaux, assure une source au fait du dossier. Depuis l'établissement de la fiche signalétique par certains vétérinaires privés jusqu'à la livraison en passant par les caisses de la banque, le modus operandi est le même. Tout cela en l'absence du principal concerné, l'éleveur, qui peine à prendre possession de sa ration qui est de dix quintaux pour 100 têtes mensuellement. Un scandale loin d'être un secret quand, en amont, l'OAIC en est arrivée à importer massivement des céréales écoulées via les coopératives pour l'orge et même pour le blé, mais aussi de de par l'affaire des fausses déclarations dans les capacités de production dans certaines minoteries semouleries. Cela intervient à un moment ou pas loin de Tiaret, l'affaire des blés est en cours d'instruction au niveau du tribunal de Mahdia et pour laquelle ont été écrouées pas moins de vingt personnes. Nous y reviendrons.