En ce 24ème vendredi de révolte populaire, les marcheurs du chef lieu de la wilaya de Tipasa ont scandé des slogans hostiles au chef d'état-major de l'ANP, Gaid Salah. A l'instar des manifestants des autres localités de la wilaya, les citoyens ont aussi fustigé la presse d'une manière générale, tout en citant Enahar.tv et Echourouk.tv, « honte à vous la presse laudatrice du système honni par le peuple », criaient les manifestants. Dans leur procession, les citoyens avaient rappelé le soutien du Chef d'état-major de l'ANP au 4ème et 5ème mandat, « honte à vous ya Gaïd Salah », scandaient-ils. La chaleur et l'humidité ont empêché d'autres citoyens « adhérents » de la mobilisation hebdomadaire à rejoindre la marée humaine. Les manifestants insistent sur le refus du dialogue avec les restes du gang et du symbole du système rejeté par le peuple, car il est à l'origine de la faillite de l'Algérie. Le peuple est souverain. « Echâab yourid el-istiklal (Le peuple veut l'indépendance)», « silmiya, silmiya », « dawla madaniya machi âaskariya », scandaient-ils. Le mouvement populaire s'essouffle mais ne plie pas, selon un citoyen qui avait participé à toutes les manifestations du vendredi depuis le 22 février, « il y des paramètres à prendre en considération qui justifient cette absence temporaire nous dit-il, les parents partent chez eux avec leurs enfants pour passer quelques jours auprès de leurs familles, d'autres sont préoccupés pour préparer la rentrée scolaire ou universitaire de leurs enfants explique-t-il, mais nous ne lâchons rien jusqu'au départ de tous ces responsables qui restent en liberté ayant pris en otage notre pays, ils avaient dilapidé et volé les richesses du peuple, il faut qu'ils rendent compte au peuple », conclut-il. Un habitué du mouvement populaire contacté par nos soins, « je suis désolé pour mon absence, je me suis rendu ce week-end au bled, en Kabylie nous dit-il, je me trouve au fin fond des montagnes en flammes », indique notre interlocuteur.