La localité côtière de Cherchell, qui enregistre une forte affluence en cette saison estivale, continue à abriter la révolte populaire depuis le 22 février 2019. Les manifestants ne décolèrent pas et continuent à battre le pavé, en empruntant le même itinéraire pour faire entendre leur voix. «Dawla madaniya machi âaskariya» ; « El issaba zidou El Gaid, bara, bara, elyed fel yed» ; «Errahlou errahlou gâa» ; «Djazaïr hourra démocratiya» ; «Djazaïr, djazaïr, echouhada» ; «Djeich, châab, khawa, khawa», tels sont les slogans scandés par les manifestants en ce 21e vendredi. Quelques manifestants habitués à participer aux marches depuis le 22 février ont quitté la procession, emblème national à la main. «Je ne pas peux pas continuer à manifester avec eux, car aujourd'hui, ils n'ont pas cessé de fustiger et dénigrer Gaïd Salah, y compris les généraux de l'ANP. A minuit, je ne vais trouver que les militaires pour me protéger et pas ceux qui scandent des slogans contre Gaïd Salah», conclut l'un d'eux. Les citoyens ont manifesté également au chef-lieu de la wilaya de Tipasa, à l'instar de leurs compatriotes à Hadjout. De nombreux autres citoyens des villes de la wilaya ont préféré rejoindre la capitale, Alger, pour exprimer leur mécontentement, exiger le départ des symboles du système et insister pour un changement en vue de créer la IIe République.