Ces motocyclistes, notamment les mineurs, semblent étrangement bénéficier d'une impunité totale. Mieux encore, ils n'hésitent pas à défier la force publique en s'illustrant, au vu et au su des agents en faction, par des rodéos et autres slaloms exécutés sur la voie publique au mépris de la sécurité des piétons et de la leur propre. Et, curieusement, dans ces cas de figure les agents de la circulation semblent frappés par une cécité, alors que leur épée de Damoclès s'abat, par ailleurs, à la moindre infraction. Pourtant, la loi 01-14 du 19-8-2001 prévoit des sanctions à l'encontre des contrevenants, notamment l'article 71 (chapitre 6 section 1), relatif à la contravention concernant le port obligatoire du casque pour les motocyclistes et les passagers. L'on citera à ce propos l'ordonnance 09-03 du 22-7-2009 qui prévoit que les contraventions du 3e degré telles qu'énumérées sont punies d'une amende de 2 000 à 4 000 DA. Il s'agit de celles aux dispositions relatives au port obligatoire du casque pour les conducteurs et passagers de cyclomoteurs et motocyclettes (chapitre 6, section 1, article 66, paragraphe C). Une contravention qui vient, faut-il le noter, juste après celle liée au port de la ceinture de sécurité. A partir de ce constat décrié et dénoncé par les citoyens, il y a lieu de s'interroger face à ce laxisme rampant et à ce mécanisme pervers du deux poids et deux mesures qui traduisent une politique de répression à deux vitesses, et à ce titre, doublement condamnable.