L'affaire Yasser Bouladjmar, nourrisson décédé suite à un arrêt cardiaque le 24 juillet 2008 au service maternité du CHU Benbadis, a été de nouveau examinée, hier, par la chambre pénale près la cour de Constantine. Après un premier procès tenu au tribunal de première instance en janvier dernier et à l'issue duquel l'une des trois mis en cause, médecin spécialiste en néonatologie, a été condamnée à 6 mois de prison ferme pour négligence ayant entraîné la mort du bébé, et les deux autres accusés, un gynécologue et une sage-femme, ont été acquittés, l'affaire a été remise sur le tapis suite à l'appel introduit par toutes les parties. Le représentant du ministère public a requis, hier, une année de prison ferme assortie de 20 000 DA à l'encontre des inculpés, et l'affaire sera mise en délibéré le 31 mai prochain. Pour rappel, le bébé, né le 22 juillet 2008 d'un accouchement au forceps, est mort deux jours plus tard après avoir été évacué en urgence à l'hôpital par son père ; il était en état de choc hypovolémique exsangue. Il a eu un arrêt cardiaque à 10h du matin, une demi-heure après son arrivée à la nursery. Les parents décideront alors de déposer plainte contre les deux médecins ainsi que la sage-femme, sans exiger une autopsie, qui aurait déterminé les causes du décès. Le gynécologue assure de son côté avoir été sollicité par l'un des gynécologues devant assister la mère pendant son accouchement. Selon ses dires, il a « appliqué les forceps, et le bébé est venu au monde en bon état ».