L'affaire de la maternité du CHU de Constantine, examinée le 19 février dernier par le tribunal de Ziadia, a connu son épilogue lundi. Alors que le représentant du ministère public avait requis un an de prison ferme à l'encontre du chef de service et de l'anesthésiste, qui demeure toujours en fuite en France, et six mois de prison ferme pour la résidente, le tribunal a retenu, après délibérations, une année de prison avec sursis contre les deux premiers, et prononcé la relaxe pour la troisième accusée. Un verdict qui n'a pas été digéré par le premier concerné ni par son entourage, surtout parmi le personnel de la maternité du CHU qui a décidé d'observer aujourd'hui un sit-in de solidarité. Les faits de cette affaire qui demeure une première dans les annales du secteur, remontent au 8 août 2005, quand Fairouz M., une femme âgée de 35 ans, admise en urgence à la maternité du CHU, est décédée avec son bébé suite à une césarienne. L'époux de la défunte qui avait déposé une plainte pour négligence et faute grave ayant causé le décès de sa femme et de son bébé, s'est dit satisfait de la sentence, avouant que son recours à la justice qui a finalement abouti, n'est en fait, qu'une condamnation pour tout le personnel médical des maternités, qui s'est rendu, selon lui, coupable de plusieurs cas de décès, mais restés jusque-là impunis.