Deux ouvrages en tamazight, un recueil de poésie et des proverbes, ont été publiés récemment sous la plume de Mme Doudja Taleb, Yelli-s Idurar, aux éditions Aframed, à Alger. Les deux ouvrages intitulés Bghigh Adinigh, un recueil de poésie, et Bedden waman, Inzan, un autre recueil de proverbes, sont sur le marché. Mme Taleb Doudja a procédé, durant les trois jours du Festival du patrimoine bâti organisé au village de Tazrouts, commune de Abi Youcef, à la vente dédicace de ses deux ouvrages. Bghigh adinigh, (je veux dire…), un ouvrage de 70 pages, constitue une inspiration profonde du terroir, qui touche à tous les segments de l'identité amazighe. A la première lecture, on ressent la finesse de la poésie qui touche à la sensibilité de l'auteure en tant que femme, en évoquant ses angoisses, ses émotions, ses espoirs. Cet ouvrage viendra sûrement s'ajouter à la richesse de la littérature amazighe. Soixante-dix poèmes avec des titres évocateurs puisés de l'inspiration et de la sensibilité de l'auteure, entre autres : Hedragh, Tafsut taberkant, Nek d-wul… L'autre ouvrage, Bedden waman, est un florilège de proverbes qui reflètent la vie sociale en Kabylie. Doudja Taleb n'avait que dix ans lorsqu'elle a appris trois grands poèmes qui resteront à jamais gravés dans sa mémoire. Il s'agit de Hadragh (Je parle), un poème du terroir, Ruhagh, du regretté Aït Messlayen, et As sadddats Tswajarhagh, un poème de sa propre grand-mère. Doudja Taleb est née en 1975 au village Tizit, dans la commune d'Ililten. Après les études interrompues en 1991, elle poursuit par correspondance des cours jusqu'en terminale, pour passer son bac en candidate libre. Elle a adhéré à la première association culturelle du village et se passionne pour la collecte des herbes médicinales. Doudja est mère au foyer et s'occupe de l'éducation de ses six enfants.