Les parlementaires et les élus locaux du RCD ont tenu hier un rassemblement devant le siège de la wilaya de Tizi Ouzou pour protester encore une fois contre le « blocage politique de la subvention du PNUD ». Ils étaient près de 200 élus venus également des wilayas de Bouira, Boumerdès et Béjaïa pour dénoncer le « silence » du ministre des Affaires étrangère à propos de cette affaire. En outre, ils exigent des AE, « à l'origine de l'exclusion et du blocage, une réponse claire pour rétablir Tizi Ouzou dans ses droits ». « La lettre ouverte de protestation du président de l'APW est restée sans suite », déclarent les élus, avant d'ajouter que « les cris d'alarme des élus pour attirer l'attention du pouvoir central sur la catastrophe écologique ne semble inquiéter personne ». Peu convaincu de la réaction du wali, qui a déclaré la veille que « l'examen du projet se poursuit au niveau du gouvernement », le président du bureau régional de la formation de Saïd Sadi estime que « le wali a joué son rôle en tant que commis de l'Etat et sa réponse ne dit absolument rien ». Le rassemblement a été levé à la mi-journée sous l'œil vigilant d'un dispositif de sécurité déployé à la cité administrative. Notons enfin qu'une action similaire, élargie à la population, sera organisée le 3 juin prochain au même endroit. La subvention du PNUD, objet de la controverse actuelle, est destinée au secteur de l'environnement. Elle est d'un montant d'un million de dollars affecté à la wilaya de Tizi Ouzou et à la localité de Boughezoul, dans la wilaya de Médéa.