Il s'en est fallu de peu pour que le CSC, en difficulté depuis le début du championnat, concède sa troisième défaite en quatre journées. Sur une pelouse «fatiguée», et devant des gradins curieusement clairsemés, les locaux sont encore une fois passés à côté de leur sujet en partageant les points avec le CABBA. Répondant coup pour coup aux buts bordjis marqués respectivement par Benayad (23'), d'une tête décroisée, et Djahnit (79'), suite à une erreur monumentale du défenseur Zaâlani, les Constantinois ont, certes, pu remonter leur handicap, mais les réalisations de Abid (24') et de Boudebouda (85') ne doivent pas être l'arbre qui cache la forêt, d'autant plus que le jeu produit par l'équipe peine à convaincre l'exigeante galerie Vert et Noir. Dans ses propos d'après-match, Denis Lavagne a préféré retenir la capacité de réaction de ses poulains, prémices d'un retour en force lors des prochaines journées : «Les joueurs ont tout fait pour gagner ce match. Ils ont réagi à chaque but en se battant pour égaliser, mais il est vrai que l'équipe manque actuellement de puissance, et qu'on encaisse encore des buts sur des erreurs un peu grossières. Pour l'instant, on est en difficulté sur le plan mental surtout. Certains éléments, en perte de confiance, n'évoluent pas au niveau qui était le leur il n'y a pas si longtemps. Cela arrive à toutes les équipes de passer par des périodes délicates, c'est à nous donc de travailler pour corriger nos erreurs et progresser», a affirmé l'entraîneur, plutôt optimiste pour la suite du parcours : «Je suis sûr que ça va revenir. Pour l'instant, on va essayer de se qualifier au prochain tour de la Coupe arabe, en espérant que cela fasse le déclic en championnat». Concernant son avenir à la barre technique, Lavagne, dont une partie des fans clubistes réclament la tête, s'est montré imperturbable : «Les supporters ont le droit de demander mon départ, mais je ne partirai pas. Moi, je n'abandonne jamais, donc je serai toujours là, présent et costaud.» Enfin, revenant sur le match retour du tour préliminaire de la Coupe arabe des clubs champions contre Al Muharraq, prévu mardi à Manama, le technicien français a déclaré : «On va l'aborder avec un score avantageux de 3 à 1, après il faudrait que les joueurs soient forts mentalement, car quand on gagne, c'est facile pour tout le monde d'être là, de jouer, et quand on ne gagne pas, c'est là qu'il faut faire preuve de courage et d'abnégation. C'est là-dessus qu'il faudrait travailler pour ce match.» Il convient de mentionner que le manager général Adlène Boukhedenna a annoncé, à l'issue de cette énième contreperformance, qu'il remettra sa démission au conseil d'administration du club au retour de Bahreïn. «Je suis un homme de principes, et je préfère partir plutôt que d'avoir les mains liées quant aux décisions que je suis pourtant en droit de prendre. Je ne suis pas convaincu par le visage présenté par l'équipe, en dépit du recrutement effectué. En tant que manager, j'ai le droit de demander des comptes à l'entraîneur, ce que ce dernier ne veut pas accepter. Or, dans un club, c'est le volet sportif qui doit primer sur l'administratif. Cela dit, je comprends parfaitement que les propriétaires veillent à préserver leur argent, car le contrat de l'entraîneur, s'il est rompu de manière unilatérale par l'employeur, lui donne droit à une indemnité de départ équivalant à 12 mois de salaire, soit 3 milliards de centimes», a-t-il notamment soutenu.